Vingt-quatre heures après sa réunion hebdomadaire tenue dimanche, la commission de discipline de la Ligue nationale de football a rendu public, hier, son verdict concernant le dossier du dernier match du championnat ASO-JSK, arrêté à la 71' sur décision de l'arbitre et du délégué du match, pour des raisons d'insécurité. Ladite commission, qui a dans un premier temps laissé le dossier ouvert pour complément d'informations, a décidé d'attribuer le gain du match à la JS Kabylie sur tapis vert (3 buts à 0). Avec cette décision, les Canaris consolident leur seconde place au classement général avec un total de 52 points. Outre une amende de 50 000 DA, le club chélifien a été, lourdement sanctionné par quatre matches à huis clos pour les graves incidents provoqués par son public. Autrement dit, l'ASO jouera ses quatre premiers matches du prochain exercice à domicile sans supporters. Ce verdict rendu public hier par la LNF a coupé court aux folles rumeurs qui ont circulé déjà dans la journée faisant état d'une volonté de la ligue de régler des comptes avec la JSK. Du côté du club kabyle, l'on estimait déjà, d'ailleurs, que le verdict n'a pas été rendu public dimanche sur ordre du président de la Ligue nationale, Mecherara, juste pour provoquer le président Hannachi. Les deux hommes ne se supportent pas et cela est un secret de Polichinelle. Samedi, lors de la réunion FAF-présidents de club, Mecherara a commis un impair en s'attaquant, à l'ouverture de la séance, à Hannachi avec des propos peu courtois. Hannachi n'a pas tardé à réagir séance tenante, traitant Mecherara de pas mal de noms d'oiseaux. Le boss kabyle a même accusé Mecherra d'être manipulé contre la JSK par un autre dirigeant influant de la LNF. “Tout le monde sait que ce n'est pas vous qui dirigez la LNF mais c'est quelqu'un d'autre”, lui a-t-il lancé à la face. Il aura fallu l'intervention de M. Raouraoua pour calmer les esprits, surtout que d'autres présidents avaient pris le parti de Hannachi. Il est clair désormais que pour la FAF, ce duel à ras de pâquerettes entre Mecherara et Hannachi ne peut plus durer sans risquer de pourrir davantage le climat footballistique. SAMIR LAMARI