Renard en colère contre ses joueurs Comportement povocateur des responsables mouloudéens On l'a assez répété, la victoire ramenée de Chlef la semaine passée face à Blida n'allait pas régler les problèmes de l'USMA et n'allait pas lui suffire pour sortir la tête de l'eau si elle n'enchaînait pas avec un autre succès face au voisin mouloudéen. C'est ce qui s'est passé, en effet, avant-hier à Omar-Hamadi après que les Rouge et Noir ont perdu leur duel face au Mouloudia dans un match assez incroyable où les coéquipiers de Sofiane, auteur du second but du MCA ( 57'), ont réussi le hold-up parfait. Les Usmistes avaient dominé leur vis-à-vis de bout en bout. Du coup d'envoi jusqu'au coup de sifflet final, avec une multitude d'occasions, toutes ratées, à l'exception de celle de Meklouche (59') qui leur a permis de réduire le score. En face, les Mouloudéens, qui n'ont fait que défendre leur zone durant toute la partie, ont profité de deux erreurs monumentales de la défense usmiste pour planter deux banderilles. Une erreur de marquage sur le but de Zeddam étrangement seul dans les six mètres, puis une mésentente entre Khoualed et Abdouni dont a profité Sofiane qui, lui-même, a du mal à croire qu'une balle aussi anodine puisse offrir la victoire à son équipe dans un match dont ils subissaient tout le poids. Deux «demi-occasions», deux buts, soit 100 % d'efficacité. Tout le contraire des joueurs de Renard qui ont, par moment, dressé un véritable siège autour du camp mouloudéen, sans qu'ils puissent concrétiser leur domination, grâce, faut-il le souligner, à un Zemmamouche en état de grâce et à un Zeddam qui a même substitué à son gardien quand celui-ci était archi-battu. L'USMA ne mérite pas cette défaite certes, mais il n'y a pas eu d'injustice, le football est ainsi fait, il faut marquer pour gagner, ce que les Usmistes ne savent plus faire. C'est le principal problème de cette équipe et le derby d'avant-hier en est le parfait exemple. Le fusible idéal Deux questions se posent face à cette situation. Quelles solutions pour régler le problème et qui en est le responsable ? Sachant qu'il y a urgence pour stopper l'hémorragie. A la première question, il n'y a pas grand-chose à faire dans la mesure où on a tout essayé. Toutes les cartes ont été utilisées par Hervé Renard, en vain. Le métier fait défaut au compartiment offensif, tout simplement. La deuxième question est celle qui brûle les lèvres et chacun y va de son propre avis. Mais il est clair que dans de pareilles situations, on ira jusqu'à dire que c'est universel, c'est l'entraîneur qui est pointé du doigt et c'est lui qui devrait sauter. Dans le cas de l'USMA, Renard en est-il le seul responsable ? Certainement pas. Que peut-on lui reprocher exactement ? A part quelques choix sur le onze qu'il aligne chaque semaine, qui n'est jamais le même, ceux qui pensent qu'il devrait démissionner se retrouvent à court d'arguments. Si on prend comme exemple ce dernier match contre le Mouloudia, hormis le replacement de Maïga à droite et son remplacement par Khoualed dans l'axe qui n'a pas été judicieux, on ne voit pas vraiment où le technicien français avait failli. Nous ne sommes pas là pour le défendre, mais les choses méritent d'être éclairées avant de porter un quelconque jugement. Une intersaison ratée Les erreurs, au risque de le répéter, ont été commises bien avant son arrivée, à l'intersaison et au mercato. D'abord en début de saison avec un recrutement de joueurs de seconde zone, qu'on a dû libérer certains d'entre eux six mois après, et une mauvaise préparation effectuée en plein mois de Ramadhan, en France de surcroît. Avec les horaires d'été en France, le programme de travail était démesuré, avec du biquotidien et des séances d'entraînement qui se terminaient à 1h du matin. Le f'tour et le s'hour étaient programmés en même temps, vers 2h du matin, après l'entraînement. Car, au Maghreb, les joueurs n'avaient droit qu'à une petite ration alimentaire, juste pour rompre le jeûne dans la mesure où la séance d'entraînement du soir allait débuter juste après. Et pendant plus de vingt jours, les joueurs ont été privés de la chaleur familiale de ce mois sacré et ses traditions, ce qui a dû rendre leur séjour encore plus pénible. Il est impossible, dans ces conditions, de se concentrer sur son travail. Un grand gâchis au mercato Pour y remédier, on pouvait bien rattraper les choses au mercato, pour au moins parer au plus urgent, mais là aussi, on a commis l'irréparable avec un recrutement des plus catastrophiques. Un grand gâchis. Des quatre éléments ramenés de l'étranger, seulement un d'entre eux joue régulièrement. Les autres chauffent le banc ou passent leur temps à l'infirmerie. L'attaquant que tout le monde réclamait, y compris Saâdi avant son départ, n'a pas été ramené. Lobello, Fullone, vous vous en souvenez ? Aux erreurs des uns, s'est ajouté le sale esprit des autres (certains joueurs), dont les problèmes conflictuels n'ont pas été pour arranger les choses. C'est dans des conditions aussi difficiles que Renard arrive, malheureusement, sans sa baguette magique. Franchement, que pouvait-il faire dans ce cas à part limiter les dégâts ? Est-il responsables de ce qui a été fait avant son arrivée ? A vous de juger. En tout cas, si jamais il part, celui qui lui succèdera travaillera avec le même groupe, dans les mêmes conditions, et il aura en main les mêmes cartes. Après Lobello et Oscar Fullone, qu'on a poussé vers la porte de sortie pour insuffisance de résultats alors qu'ils avaient tous les deux des contrats à long terme pour d'autres objectifs, on risque de refaire la même erreur avec Hervé Renard. Pour un déclic psychologique ? Peut-être. Cette réflexion méritait d'être faite au moment où l'USMA est sur le point de boucler sa sixième saison en tournant toujours en rond. ----------------------------------- Renard en colère contre ses joueurs Hervé Renard était tellement en colère contre ses joueurs après le match qu'il n'est pas allé aux vestiaires. Il était très déçu du résultat du match que son équipe aurait pu l'emporter aisément, n'étaient les deux erreurs monumentales commises dans la surface, surtout lors du premier but encaissé où il a failli perdre la voix en hurlant de son banc pour que ses défenseurs marquent les joueurs adverses de très près, comme s'il avait vu venir le but. C'est le cas aussi pour les attaquants qui se sont procuré un nombre incalculable d'occasions sans qu'ils puissent les concrétiser. C'est certainement la défaite que Renard ne va pas digérer de sitôt. ----------------------------------- Aïssaoui n'aurait pas encore été nommé officiellement Le nouveau DG de l'USMA ne serait pas encore officiellement DG, ou c'est du moins ce qu'ont laissé entendre dans l'entourage du club. Mouldi Aïssaoui, qui a rejoint l'équipe dirigeante des Rouge et Noir, avait déclaré qu'il avait tout conclu avec les responsables du club pour occuper le poste afin de venir en aide à l'équipe en ces moments difficiles, tout en faisant savoir qu'il n'a pas encore été nommé d'une manière officielle. Et apparemment, ce n'est pas encore le cas. Selon des proches de l'ancien ministre, ce dernier ne serait pas très content de cette situation du moment qu'il ne peut pas faire tout ce qu'il veut dans ces conditions. ----------------------------------- Comportement povocateur des responsables mouloudéens La question de céder le stade Omar-Hamadi au Mouloudia pour les matchs de championnat a été remise en question samedi dernier, à l'issue du derby qui a opposé l'USMA au MCA. Les supporters des Rouge et Noir, outrés par le comportement de certains responsables mouloudéens et celui de quelques joueurs à la fin de la rencontre, ne se sont pas empêchés d'interpeller les dirigeants de l'USMA afin que ces derniers reviennent sur leur décision de laisser le Mouloudia domicilier ses matchs à Bologhine. Selon ces supporters, les Mouloudéens ont eu un comportement provocateur qui les a plus qu'irrités, et toujours selon eux, un des dirigeants du MCA présent au stade leur aurait même lancé «nous recevrons ici, que cela vous plaise ou non», comme pour les défier. Et aux dernières nouvelles, les responsables de l'USMA auraient pris cette question très au sérieux et on risque de vivre un autre bras de fer entre les deux clubs à ce sujet, dans les jours qui viennent. ----------------------------------- Echauffourées après le match Même si le derby de samedi dernier s'est déroulé à huis clos, les joueurs et les responsables du club n'ont pas échappé à la colère des supporters dont un groupe a tenu à faire le déplacement jusqu'au stade pour exprimer tout son désarroi. Ces supporters, qui n'étaient pas nombreux, ont attendu jusqu'à ce que le service d'ordre ait quitté les lieux pour tenter de faire éruption dans le parking. S'est suivi un accrochage avec les agents de sécurité qui ont empêché ces furieux supporters d'aller en découdre avec les joueurs. On a dû alors balancer quelques projectiles dans le parking jusqu'à ce qu'une escorte de la police, alertée, vienne les repousser et évacuer les lieux. ----------------------------------- Benaldjia risque de rater le match d'El Eulma Mehdi Benaldjia pourrait rater le prochain match de son équipe à El Eulma. L'attaquant usmiste risque, en effet, d'être sanctionné d'un match après avoir été averti avant-hier face au Mouloudia pour une contestation de décision (79'). Sauf si l'arbitre lui a brandi le craton jaune pour une autre raison. ----------------------------------- Meklouche a rejoint la sélection olympique après le match Mouaouia Meklouche avait rejoint le regroupement de la sélection olympique juste après le derby face au Mouloudia. Il est allé d'abord au 20-Août où l'équipe de Aït Djoudi disputait son premier match amical contre le Sénégal, avant de rentrer avec l'équipe à l'hôtel. Meklouche prendra part au second match amical qui aura lieu aujourd'hui. ----------------------------------- Reprise aujourd'hui Il était prévu que les Usmistes s'entraînent hier, mais on a dû annuler la séance. Finalement, le staff technique a accordé hier à ses joueurs une journée de repos et la reprise est prévue pour aujourd'hui.