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Bougherra «Voilà ce que je dirai à Halilhodzic»
Publié dans Le Buteur le 08 - 08 - 2011

«Les Rangers m'ont proposé un salaire qui n'est pas celui que j'espérais»
«Ma principale qualité durant ma carrière, c'est l'envie et j'ai toujours cette envie»
Madjid Bougherra est depuis hier joueur de Lekhwiya. Après avoir passé la visite médicale dans la matinée, il a signé son contrat dans la foulée, avant de prendre un avion pour rallier Paris d'où il rejoindra, ce matin, le Centre national de rugby de Marcoussis. A présent que son transfert des Rangers vers Lekhwiya, pas du tout espéré par les Algériens qui auraient préféré qu'il reste en Europe, est officiellement conclu, il s'en explique en détails.
Lors du lancement du site de Adlene Guedioura à Paris, vous nous aviez déclaré que vous ne partiriez pas au Qatar et qu'à défaut d'un club de Premier League, vous resterez avec les Glasgow Rangers. Qu'est-ce qui a fait que vous avez changé d'avis ?
C'est vrai que ma priorité était l'Europe. En termes de contacts et de touches, j'ai fait le tour de tous les clubs possibles. Hélas ! Je n'ai pas eu de retour positif. On m'a fait espérer longtemps, on m'a promis beaucoup de grands clubs. En fait, on m'a fait tourner en rond. J'étais dans ma dernière année avec les Rangers et j'avais deux choix : soit je prolonge avec ce club, soit je continue sans prolonger pour être libre en fin de saison, avec le risque que je me blesse gravement en cours de route et de me retrouver ainsi sans club la saison prochaine. La proposition de prolongation que m'avaient faite les Rangers était avec les mêmes modalités financières, c'est-à-dire avec pratiquement le même salaire. Certes, je dis toujours el hamdoullah, mais par rapport à ce que touchent les défenseurs actuellement, ce n'est pas ce que j'espérais gagner, surtout à mon âge (il bouclera ses 29 ans le 2 octobre prochain, ndlr). De plus, on m'a proposé une prolongation de 2 ans seulement, alors que deux ou trois joueurs des Rangers ont prolongé de 5 ans. Cela m'a fait mal au cœur.
L'opinion publique algérienne n‘est pas au fait de tous ces détails concernant l'aspect financier de votre contrat. Pouvez-vous donner des exemples de ce vous touchez, afin qu'elle sache que vous percevez peu par rapport à votre valeur ?
Je ne peux pas parler de mes salaires, mais sachez qu'au départ, je ne voyais pas trop l'argent. J'essayais surtout de prouver ma valeur. Puis, j'ai remporté des titres, j'ai joué la Coupe du monde, la Coupe d'Afrique des nations, la Ligue des champions, j'ai remporté des distinctions personnelles : le Ballon d'Or par deux fois, le titre de meilleur joueur arabe… J'étais vraiment content. Cependant, au bout, je me suis dit que ça n'a abouti à rien et que ça ne m'a servi à rien ! Je ne sais pas ce qui se passait, mais je ne comprenais plus rien à ma situation. A un certain moment, j'ai commencé à douter et à réfléchir à ce qui n'allait pas. Durant trois années, j'avais tout fait : j'avais soigné mon image de professionnel, je me suis mis avec de grands managers anglais qui étaient venus vers moi et à qui j'avais fait confiance et, au bout de la première année, il n'y avait rien. J'ai changé de manager trois fois en me mettant à chaque fois avec un grand nom du milieu et ils m'avaient tous promis beaucoup de choses. On me dit qu'il y a de grands clubs, que ce soit en France, en Angleterre ou en Turquie, qui reconnaissent ma qualité, mais qui ne sont pas intéressés. C'est vrai que j'avais eu une offre concrète de Russie, mais je n'ai pas voulu m'aventurer dans un truc instable que je ne connais pas. Au bout du compte, je me suis dit que je ne suis pas respecté et estimé à ma valeur.
Donc, vous aviez peur d'honorer votre dernière année de contrat avec les Rangers avec le risque de vous blesser au cours de la saison et de ne plus trouver de club après ?
Oui, c'était un risque et lorsqu'on relève de blessure, on est dans une position de faiblesse et les dirigeants négocient le contrat comme ils le veulent eux. Indépendamment de cela, cela fait trois ans que je suis chez les Rangers qui est franchement un club magnifique où j'ai gagné tous les titres, où j'ai joué la Ligue des champions et où j'ai terminé mon parcours avec justement un match de Ligue des champions, mais j'avais besoin d'un challenge, de découvrir autre chose, de connaître quelque chose de nouveau, de différent. C'est ce qu'il me fallait et j'espérais que ça vienne d'un club européen. Allah ghaleb, ce ne fut pas le cas.
Avec du recul, est-ce que vous regrettez de ne pas avoir donné suite à la proposition faite par Bordeaux du temps où il était entraîné par Laurent Blanc ?
Alors là, pas du tout. Au moment où Laurent Blanc me voulait, ça allait être la première année où je jouais la Ligue des champions. C'était lors de la saison décisive pour la qualification à la Coupe du monde, là où on allait jouer la Zambie, l'Egypte et tout. J'avais préféré rester dans un club stable où j'étais en place, où je serai toujours dans le temps et où je n'aurai pas de problème avec l'Equipe nationale plutôt que de prendre le risque d'aller à Bordeaux où il aurait fallu que je fasse mes preuves à nouveau et où j'aurais peut-être perdu la confiance. Moi, le championnat que je voulais était la Premier League, mais il n'y avait pas de club.
On suppose que le fait que vous ayez été désigné meilleur joueur arabe fait que vous avez eu des offres de plusieurs clubs des pays du Golfe et non pas de Lekhwiya uniquement. Pourquoi avoir choisi ce club en particulier ?
D'abord, parce que j'avais découvert le Qatar il y a trois et j'ai été émerveillé par la façon dont les gens y vivaient. J'ai bien vu que tous les Algériens là-bas sont vraiment très respectés par rapport à leur valeur, à leurs diplômes. Ensuite, parce que ça fait deux ans que Lekhwiya a montré son intérêt à mon égard. De plus, c'est Djamel Belmadi qui est le coach. J'avais refusé les premiers temps, car que je privilégiais l'Europe. Pourtant, les dirigeants de Lekhwiya m'ont tenu un discours où il y avait quelque chose de fort : le respect. Je me suis vraiment senti valorisé, que ce soit au niveau du contrat ou au niveau de l'image du joueur. Cela, ça ne s'achète pas ! Dans un premier temps, j'avais refusé poliment, car préférant trouver un club en Europe, mais ce qui m'a fait changer d'avis, c'est que les propriétaires qataris du Paris Saint-Germain m'avaient contacté. Cela m'avait beaucoup honoré et touché que les nouveaux propriétaires du club aient pensé à moi et m'aient sollicité. Il y a des choses qui se sont passées et qui ont fait que je n'ai pas pu aller là-bas. Leonardo a ses idées, Kombouaré aussi, il n'y a pas de souci avec ça, car on ne peut pas plaire à tout le monde, mais les Qataris m'ont offert la possibilité d'aller jouer au PSG. Là, j'ai compris qu'ils respectaient ma valeur plus que ne le font les Européens et c'est ce qui m'a encouragé à étudier l'offre de Lekhwiya.
Confirmez-vous qu'au-delà du contrat en tant que joueur avec Lekhwiya, avec tous les avantages financiers qui y sont liés, il est prévu un plan de reconversion au Qatar à la fin de votre carrière ?
Oui, j'allais y venir. C'est ce qui est fort dans la collaboration proposée par Lekhwiya. Il y a des opportunités qui me seront offertes à l'avenir inch'Allah. Je ne peux pas trop en parler maintenant…
Des informations ont déjà filtré, vous annonçant notamment comme futur consultant à Al Jazeera English et membre du Comité d'organisation du Mondial-2022 au Qatar…
Oui, il y a de ça, même si ça reste encore à finaliser. Franchement, au Qatar, on reconnaît ma valeur sur et en dehors des terrains. Je suis déçu quand je vois des joueurs signer dans certains clubs en Angleterre alors que moi, je travaille tous les jours, je joue presque toute l'année, je remporte des titres, je participe à la Ligue des champions et je n'ai rien à la fin. Allah ghaleb ! J'ai eu des agents qui m'appelaient en me disant : «Madjid, dans 48 heures, je te trouve un club !» Je les rappelle dans les 48 heures qui suivent en leur disant que j'attendais toujours et ils me répondent que c'est difficile, que les clubs vivent une crise financière… Croyez-moi, c'est toujours le même discours ! A Lekhwiya, oui, j'ai décroché un bon contrat, el hamdoullah. Je ne m'en cache pas. Si d'autres gens avaient été à ma place et avaient vu que d'un côté, il n'y a rien et que, d'un autre côté, il y a une opportunité qui s'offre, ils n'auraient pas hésité. En parlant de Lekhwiya, j'ai effectué deux entraînements avec eux et je peux vous assurer que je suis tombé dans un très, très bon club. Wallah, les joueurs sont très forts techniquement. C'était carré, sérieux, tout le monde est venu à l'heure. J'ai été très surpris par Djamel Belmadi, qui est trop sérieux, très bon connaisseur du football, très intelligent. Je dis donc que je ne regrette pas du tout mon choix. Le club est ambitieux et veut devenir champion d'Asie. Il en a les moyens, parce que c'est un club qui a beaucoup de poids.
Qu'en est-il par rapport à la sélection nationale ?
Je ne m'inquiète pas. Je suis en sélection depuis 2003, depuis que j'ai été convoqué la première fois en Espoirs. La sélection nationale, c'est un amour. J'ai toujours tout donné pour l'Equipe nationale et je suis prêt à donner encore. Après, s'il y a un joueur mieux que moi, je suis prêt à lui céder ma place. Le pays passe avant moi. Je dirai au sélectionneur que je suis prêt à m'effacer sans problème, quitte à rester sur le banc à encadrer les jeunes.
C'est ce que vous allez dire à Vahid Halilhodzic ?
Oui et d'autres choses encore que je garde pour moi. S'il y a quelqu'un meilleur que moi sur le banc, bien sûr qu'il faut qu'il joue ! Cela dit, j'ai encore de l'énergie et je peux encore donner, que ce soit sur le terrain ou en dehors. En somme, l'Equipe nationale n'appartient à personne. S'il y a des choix à faire, il n'y a pas de problème. Dans tous les cas, je resterai toujours fidèle à la sélection.
Le fait qu'il y ait en même temps Belhadj, Meghni, Ziani et vous au Qatar facilitera-t-il votre vie en communauté ?
Franchement, c'est formidable. Durant les trois jours où je suis resté à Doha, nous nous sommes tous vus. Familialement, mentalement, ça te met à l'aise. Surtout, nous sommes tous très motivés, car nous voulons tous prouver aux gens qu'on peut jouer au Qatar tout en conservant le haut niveau.
Le fait de voir, lors du stage de La Manga Club, que Nadir Belhadj, au Qatar depuis plus d'un an, était le meilleur aux entraînements vous encourage-t-il dans ce sens ?
Effectivement. En parlant de Nadir, des gens avaient dit de lui l'année dernière qu'il était perdu pour le football, alors que ça ne faisait qu'un mois qu'il avait signé au Qatar. Pour perdre son football au bout d'un mois, il faut vraiment avoir les jambes cassées (rires). Il est clair que les gens ont un préjugé envers le Qatar, mais je peux vous assurer que le football là-bas est en train de se développer rapidement. Ils sont en train de prendre des joueurs plus jeunes. Moi, il me fallait un nouveau challenge. Concernant mon niveau, on verra par la suite. En tout cas, je suis conscient que je dois travailler dur pour rester dans le haut niveau, comme je l'ai fait partout où je suis passé. Durant toute ma carrière, ma véritable force a été non pas ma technique, mais mon envie. Tant que j'ai l'envie, il n'y a pas de souci et j'ai encore cette envie de gagner et d'être performant.


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