«Nous sommes souvent dans les stades d'Europe avec le drapeau algérien» «Si nous voulions émigrer, nous avons le visa Schengen pour le faire !» Nous évoquions, dans notre édition d'hier, le cas de plusieurs jeunes Algériens qui sont parvenus, en toute légalité, à travers l'achat de tickets d'entrée pour des matchs de l'Euro-2012, à obtenir le visa d'entrée en Pologne et/ou Ukraine avec l'arrière-pensée d'en profiter pour émigrer clandestinement. Il existe d'autres cas de jeunes qui, même sans tickets d'entrée, sont présents ici pour suivre des matchs. Il s'agit de l'autre «extrême», puisque eux ont déjà le visa et, de ce fait, sont venus réellement pour regarder les matchs et se faire plaisir et non pas à des fins inavouées. Nous en avons croisé deux exemples dimanche au stade de Gdansk (340 kilomètres au nord-ouest de Varsovie), où s'est déroulé le match Espagne-Italie. «Nous sommes souvent dans les stades d'Europe avec le drapeau algérien» Farouk Hargoun et Merouane Khemiri sont venus d'Algérie. Pas de la même wilaya, puisque le premier est de Ouargla et le deuxième de Blida. Ils sont jeunes et adorent le football. Ils n'ont pas voulu rater l'occasion de la tenue de l'Euro, la «messe» du football européen, afin d'assister à quelques-uns de ses matchs. Comme ils ont chacun un visa pour l'espace Schengen, ils ont décidé de venir en Pologne. «Nous ne pouvons pas rester sans aller regarder des matchs en Europe. C'est plus fort que nous», nous a expliqué Farouk, le drapeau algérien dans les bras. «Il m'accompagne dans tous mes déplacements. Je l'exhibe et l'affiche fièrement dans tous les stades par lesquels je passe». Un voyage long et fatigant en transitant par Barcelone Bien sûr, s'ils sont venus à l'Euro, c'est pour voir et supporter l'Espagne en priorité. Ils ne s'en sont d'ailleurs pas cachés en arborant fièrement, chacun d'eux, le maillot de la Roja. «Il nous arrive d'aller en Espagne suivre des matchs de la Liga à chaque fois que nous en avons l'occasion», confie Merouane. D'ailleurs, pour arriver à Gdansk, c'est par Barcelone qu'ils ont transité, profitant d'une promotion consentie aux supporters espagnols. «Le voyage a été vraiment long et fatigant. Nous ne nous imaginions pas que la Pologne était aussi lointaine». L'essentiel pour eux est qu'ils ont pu arriver à temps pour le premier match de l'Espagne, et qu'ils ont pu ainsi réaliser leur rêve. «Si nous voulions émigrer, nous avons le visa Schengen pour le faire !» C'est que leur projet a rencontré beaucoup de difficultés, surtout au niveau des ambassades. «Comme nous n'avons pas de tickets d'entrée pour les matchs de l'Ukraine, l'ambassade de ce pays à Alger nous a refusé le visa. On nous a dit qu'on ne pouvait pas entrer en territoire ukrainien sans raison valable. Visiblement, on nous a pris pour des candidats à l'émigration clandestine», regrette Merouane. «Pourtant, on leur a bien montré notre passeport pour qu'ils constatent que nous avons déjà voyagé à plusieurs reprises en Europe. Si nous voulions émigrer, nous l'aurions déjà fait ! Si nous avions de mauvaises intentions, nous n'avons pas besoin du visa ukrainien, puisque nous avons déjà le visa Schengen. Ils n'ont pas compris ça et se sont entêtés. Ainsi, nous ne pourrons pas suivre des matchs en Ukraine», explique Farouk, visiblement frustré. Ils resteront une semaine car les tickets sont chers Même s'ils n'ont pas de tickets d'entrée pour des matchs en Ukraine, ils comptaient en acheter au marché noir, comme ils l'ont déjà fait à plusieurs fois par le passé. «Certes, les tickets sont chers et ils le deviendront encore plus à mesure que nous avancerons dans les tours, mais nous étions prêts à en acheter». Là, à cause de leur frustration, ils ont décidé de rester juste une semaine en Pologne, puis rentrer. Après Gdansk, ils sont depuis hier à Varsovie où ils assisteront ce soir au match Pologne-Russie. Une manière aussi pour eux de découvrir la capitale de la Pologne, même si la question du budget constitue un sérieux handicap. «A Gdansk, nous avons payé une chambre d'appartement 220 euros la nuit» C'est que tout est devenu cher en Pologne et en Ukraine depuis le début de l'Euro, surtout l'hôtellerie. «A Gdansk, nous n'avons pas trouvé des chambres d'hôtel. Après avoir beaucoup cherché, nous avons trouvé une chambre dans un appartement. Savez-vous combien on nous l'a comptée ? 220 euros la nuitée ! 220 euros, c'est le prix d'une chambre 5 étoiles dans un hôtel d'une ville moyenne en Europe. Or, Gdansk est une petite ville et c'est pourtant cher.» Avant qu'ils ne prennent le départ pour Varsovie, ils se demandaient déjà à quelle «sauce» ils allaient être bouffés par les hôteliers sur place. Avec la présence massive des supporters russes aujourd'hui, nul doute que les places dans les hôtels seront chères, très chères. «Quand même, nous avons pris une photo avec Shakira» En tout cas, quelle que soit l'issue de leur séjour en Pologne, Farouk et Merouane retourneront en Algérie avec un bon souvenir, celui d'avoir croisé la célèbre chanteuse Shakira, rendue encore plus célèbre par son tube du Mondial-2010 «Waka Waka» et par son histoire d'amour avec le défenseur espagnol Gerard Piqué. «Nous étions assis à côté de la tribune officielle, pas loin de là où se trouvait Fabio Capello. Puis, nous l'avions aperçue. Visiblement, personne ne l'avait reconnue. Nous l'avons hélée et lui avions demandé une photo souvenir. Elle a accepté gentiment. Or, par malheur, mon appareil photo n'a pas voulu fonctionner. Un vieux monsieur, assis derrière nous, a bien voulu nous prendre en photo avec elle», nous a raconté Farouk. Le temps qu'il le fasse, des fans espagnols ont reconnu Shakira et sont accourus, ce qui a fait qu'elle s'est éloignée précipitamment. «La photo a été prise quand même et le monsieur nous a promis de nous l'envoyer par e-mail.» Hier matin, ils ne l'avaient toujours pas reçue, mais ils gardent toujours espoir. Avoir vu l'Espagne jouer et Shakira sourire suffit à leur bonheur... ------------------------------------------------------------------------ GMS : Kahina Moubri à la direction de la communication et marketing La SARL GMS vient de s'enrichir d'une nouvelle ressource humaine dans le domaine de la communication et du marketing. Il s'agit de Mme Kahina Moubri, une professionnelle qui cumule une solide expérience en la matière. Moubri a fait ses premières armes dans une multinationale basée à l'étranger. Quelque temps après, la dame rentre en Algérie pour occuper le poste de Directrice de filiale au sein du groupe Cevital. Cette responsabilité a été un tremplin pour elle pour entrer dans le monde de l'automobile. C'est ainsi qu'elle a été appelée à prendre les responsabilités de la Direction du marketing et communication à Hyundai Motors Algérie. L'amour du métier l'a également conduit à mettre sous sa coupe la Direction commercial de HMA. Après de bons et loyaux services, Mme Moubri se lance un nouveau défi, celui d'accompagner la SARL GMS dans sa réussite sur le marché. Pour rappel, GMS est concessionnaire multimarques (Mercedes, Great Wall, Chrysler, Dodge). Connue pour son professionnalisme et son dévouement au travail, Mme Moubri demeure l'une des professionnelles de la communication et du marketing les plus appréciées des journalistes et professionnels des médias en Algérie. Bon vent. --------------------------------------------------------------- 5 000 Russes tenteront une marche vers le stade Ça risque de chauffer aujourd'hui entre les Polonais et les Russes ! Non pas uniquement sur le terrain du stade national de Varsovie, à l'occasion du match qui opposera les deux équipes, mais aussi dans la rue. En effet, à l'occasion de la fête nationale de la Russie, qui a été célébrée officiellement hier, 5 000 supporters russes ont décidé, pour marquer l'événement, d'effectuer une marche de la place Charles-de-Gaulle, située au centre-ville, jusqu'au stade, 2 kilomètres plus loin. Le geste s'apparente, selon les Polonais, à de la provocation puisque ces derniers ne portent pas les Russes dans leur cœur, leur reprochant à ce jour de les avoir bloqués dans leur développement en les soumettant de force au régime communiste à la fin de la Seconde guerre mondiale. Au moment où nous mettons sous presse, nous ne savons pas si les autorités polonaises vont autoriser la marche. Ce qui est sûr, c'est que ça risque de chauffer, pendant le match, même dans la Fan Zone (endroit réservé aux supporters sans tickets pour regarder les matchs sur écran géant) puisque 10 000 Russes sont annoncés dans la capitale polonaise.