Son menu de rêve pour le ramadhan Où passez-vous le Ramadhan ? A Hammam Bou-Hadjar, au mileu de ma famille et de mes amis. Ma vie est rythmée par le sommeil, les prières et des parties de dominos tard le soir. Pour ne rien vous cacher, j'aurais aimé qu'il y ait 12 mois de Ramadhan dans l'année. Est-ce difficile de jeûner après la retraite ? Non, c'est plus facile, au contraire. Du temps où j'étais joueur, c'était vraiment très dur. Dites-vous bien que nous jouions à 13h00 par une forte chaleur ! Comment avez-vous accepté sans protester ? Après ma retraite, j'ai réfléchi à la question et me suis posé la même question. Je me suis alors rendu compte que nous étions des fous ! Nous jouions à 13h00, puis attendions le f'tour assoiffés durant 5 heures A jeun, êtes-vous plutôt calme ? Très calme même. Je ne m'énerve que lorsque je constate des situations tordues car je ne peux pas me taire en voyant des injustices. Plutôt paresseux ? Non, très actif, au contraire. Je me lève avant la mi-journée, j'accomplis la prière de dohr et je ne fais pas la sieste. De plus, je joue des parties de foot dans mon quartier. Votre tir est-il toujours surpuissant ? Ah, oui ! Ça m'arrive très souvent, à 40 ans, de continuer à marquer des 40 mètres, comme au bon vieux temps. Même ma qualité de dribble est intacte et j'en profite dans les tournois interquartiers. Vous arrive-t-il de vous bagarrer durant le Ramadhan ? Eh bien, sachez que, depuis l'âge de 15 ans, je ne me suis jamais bagarré avec quiconque, que ce soit durant le Ramadhan ou en dehors. Même si quelqu'un me provoque, je laisse faire et quitte les lieux car j'ai le cœur sur la main. Même si on fauche méchamment sur le terrain ? Oui, non plus car, à notre époque, il y avait un grand respect entre joueurs sur le terrain et nous nous voyions même après les matches. Prenez l'exemple de Aksas : sur le terrain, c'est un gagneur, capable de s'énerver et de dire n'importe quoi à l'adversaire, mais dans la vie, c'est une toute autre personne, très gentille et très respectueuse. Avez-vous mangé durant le jeûne dans un déplacement à l'étranger ? Je n'ai jamais fait entorse au jeûne même durant les déplacements à l'étranger. Je me souviens qu'en préparation pour la CAN-2000, nous nous étions déplacés au Brésil pour la préparation en plein Ramadhan et nous avions perdu 7-0 contre Vasco d e Gama. Le match s'était terminé un quart d'heure seulement avant l'heure du f'tour. Vous avez donc perdu à cause du jeûne ? Non, je ne le pense pas. L'équipe brésilienne était très forte, avec des joueurs vraiment talentueux. Ils nous avaient donné une leçon de foot ! Vraiment, même sans le jeûne, nous aurions perdu 7-0. Votre programme télé préféré ? Les feuilletons religieux, les feuilletons arabes, les sketches, quoique j'aie la nostalgie des programmes de Ramadhan d'il y a quelques années. Où accomplissez-vous les prières ? Parfois à la mosquée, parfois à la mosquée. Quant à la prière des tarawih, je ne l'accomplis pas ces derniers jours à causes de douleurs au dos. Vous pouvez très bien prendre une chaise pliante avec vous à la mosquée... Je ne le fais pas de crainte des commentaires des gens. Ils diront qu'avant le f'tour, il tapait dans le ballon et marquait des buts et, une fois à la mosquée, il s'asseoit sur une chaise ! Y a-t-il des gens qui vous manquent durant le Ramadhan ? Oui, mes anciens coéquipiers du CRB du temps de la «couzina» : Ali Moussa, Bekhti, Boutaleb... Ils me faisaient partager le f'tour avec leurs familles. Jamais je n'avais senti, avec eux, que j'étais un étranger. C'était comme si j'étais avec ma propre famille et mes amis. Franchement, j'ai la nostaligie des ces moments-là... Vous avez donc la nostalgie des «Allah akbar ! Arafat Mezouar !» ? J'avais la chair de poule à chaque fois que j'entendais ça ! Les supporters du CRB me manquent beaucoup. Je souhaite que ce club redevienne comme il était car il ne mérite pas la situation qu'il vit actuellement. Vous souvenez-vous d'un match particulier disputé durant le Ramadhan ? Oui. C'était avec le CRB contre l'USMH. Nous perdions jusqu'à la dernière minute du match où nous avons renversé la vapeur grâce à deux buts inscrits coup sur coup par Talis et Badji. C'était un grand match de Ramadhan ! ------------------- Son menu de rêve pour le ramadhan «Je suis un fan de la h'rira, comme la majorité des gens de l'ouest du pays. C'est un plat de Ramadhan indispensable à la table du f'tour. Bien sûr, il faut que la h'rira soit accompagné de l'inévitable bourek. Comme second plat, j'adore l'ham lahlou. Ma boisson préférée est Selecto de Hamoud-Boualem. Après le repas, j'aime manger le fameux cigare, qui est notre zlabia à l'ouest du pays. Nous avons aussi notre qalb ellouz local qui est ech-chamia. J'aime en manger avec du café préparé par ma mère. Cependant, quand je vais dans des cafés avec des amis, je préfère consommer du thé.»