Le trafic des véhicules lourds sera géré par le ministère des Travaux publics. C'est le Président de la République qui intimé le gouvernement, de trouver une solution à l'anarchie du trafic de ces véhicules, apprend-on. «Sur orientation du Président de la République, le gouvernement a récemment décidé de confier la gestion du trafic des poids lourds au secteur des Travaux publics. Un dossier lourd sur lequel nous nous penchons actuellement », a déclaré avant-hier Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, lors de sa visite sur les chantiers d'Alger. En fait, le ministère des Travaux publics sera mis à contribution dans l'organisation du trafic, «en coordination avec les services de la Gendarmerie et ceux de la Police nationale», explique-t-il. D'après Amar Ghoul, il faut réviser la réglementation de manière à réguler la circulation des engins et véhicules de transport de marchandises «nos spécialistes planchent sérieusement sur l'amélioration de cette réglementation», note-t-il. Dans la foulée de l'orientation présidentielle, les services des Travaux publics vont désormais consacrer un couloir ligne, à la droite des autoroutes, pour faciliter le passage des camions et installer une signalisation à même de séparer le flux des poids lourds de ceux des véhicules légers. Ça ne sera pas une sinécure Amar Ghoul avouera que cette mission est loin d'être une sinécure. «Nous sommes appelés à discipliner la circulation à travers de nouveaux réflexes et un comportement responsable sur la route », dit-il. Notons aussi, que les poids lourds sont à l'origine de 30 % des accidents de la circulation routière et plus souvent, ce sont des accidents mortels qui occasionnent des dégâts humains et matériels importants. Le ministère des Transports a déjà imposé des « mouchards », pour contrôler la circulation des poids lourds, sans pour autant parvenir à édulcorer l'hécatombe. De l'énergie propre pour les autoroutes Autre nouveauté dans le secteur des Travaux publics, l'utilisation des énergies renouvelables pour l'éclairage public et les signalisations : «Nous allons commencer par les axes les plus importants. Cela entre dans le cadre de la politique du gouvernement, concernant l'exploitation des énergies renouvelables de façon générale.» Interrogé sur la participation des entreprises algériennes dans la réalisation de l'ensemble des projets routiers, le ministre s'est montré très satisfait : «Nous avons jusqu'à 99% de nos projets, qui sont entièrement réalisés par des entreprises nationales, publiques et privées.» Et le ministre de souligner que le secteur travaille actuellement avec quelque 4.000 entreprises (publiques et privées) et 350 bureaux d'études. En 2000, il n'y avait pas plus de 200 entreprises et 20 bureaux d'études. C'est dire l'évolution de toute la situation du secteur des Travaux publics en dix ans et aussi l'importance des projets lancés et ceux en cours, en terme de nombre et de qualité. Amar Ghoul affirme en être satisfait : «Nous œuvrons pour que nos entreprises soient au même niveau que celles étrangères…Il viendra un jour, où nous exporterons notre savoir-faire.».