La poussière retombe à peine sur les corps des onze martyrs d'El Ayoun, massacre condamné par la communauté internationale qui dénonce la barbarie marocaine. Le bilan fait état également de plus de 700 blessés et presque 200 disparus. De partout, des voix s'élèvent pour dénoncer et condamner le massacre, la semaine dernière, au moment où s'interrompaient des discussions en banlieue de New York. La communauté internationale a été appelée jeudi à « assumer ses responsabilités et à oeuvrer à la protection des vies et des biens du peuple sahraoui ». La commission a dénoncé "avec vigueur", dans son communiqué, les abus à l'encontre du droit du peuple sahraoui sous occupation et condamné toute tentative visant à le réprimer et à l'humilier, tout comme elle a dénoncé les pratiques inhumaines exercées à son encontre par les autorités d'occupation marocaines, rapporte l'APS. Cette nouvelle escalade militaire marocaine a fait immédiatement réagir le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, qui a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à une intervention urgente des Nations unies face à une menace d'escalade militaire marocaine contre les Sahraouis qui pourrait déboucher à «un nouveau crime contre l'humanité». La commission a exprimé à ce propos, sa "grande" préoccupation devant les évènements douloureux qu'a connus la ville d'El Ayoun au Sahara Occidental qui ont fait des victimes parmi des citoyens désarmés qui ont exercé leur droit légitime de revendiquer des conditions de vie décentes sur leur terre. De son côté, le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU devait présenter, vendredi, devant le Conseil de sécurité son rapport sur l'attaque armée perpétrée lundi par les forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik dans les territoires occupés du Sahara occidental, a appris jeudi auprès d'une source proche de l'ONU. À la demande du Mexique, l'un des dix (10) membres non-permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, cet organe onusien avait entamé mardi dernier les démarches pour convoquer une réunion d'information sur l'assaut militaire mené par le Maroc contre la population sahraouie du « camp de la liberté » situé à 12 km de la ville d'El-Ayoun occupée, où onze citoyens sahraouis ont été tués, 723 ont été blessés sans compter les disparus. Le Mexique et la plupart des pays ont estimé que « la situation est dangereuse et nécessite une réunion du Conseil de sécurité le plus rapidement possible ». Il est à souligner que le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DOMP) a été créé en 1992 pour assister le secrétaire général des Nations unies et les Etats membres dans leurs efforts de maintenir la paix et la sécurité internationales. Placé sous l'autorité du secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix, le DOMP planifie, prépare, gère et conduit les opérations de maintien de la paix, pour leur permettre d'assurer leur mandat sous l'autorité du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale et sous la direction du secrétaire général.