2ème partie Je ne saurai trop insister que l'économie est politique et que l'histoire fondement de la connaissance, d'où l'importance du devoir de mémoire, ne se découpe pas en morceaux, existant des imbrications dialectiques au cours du temps. L'objet de cette modeste analyse certainement imparfaite se limitant aux aspects socio-économiques se veut une contribution pour dépasser la crise multidimensionnelle à laquelle est confrontée l'Algérie, personne n'ayant le monopole du nationalisme d'où la vertu du dialogue permanent entre toutes les forces socles sans exclusive. 3-La période historique de 1999 à 2011 : la rente toujours la rente Ce président démissionne et des élections sont programmées le 08 avril I999 avec l'élection d'un Président qui promet de rétablir l'Algérie sur la scène internationale de relancer la croissance économique pour atténuer les tensions sociales et de mettre fin à l'effusion de sang qui sera verra plus tard le référendum sur la réconciliation nationale avec un vote massif en faveur de la paix. Un chef de gouvernement est nommé après plus de 8 mois d'attente mais son mandat sera de courte duré, à peine une année, du fait des conflits de compétences. Un second chef de gouvernement lui succèdera mais qui démissionne, tout en se présentant candidat à la présidence avec comme conséquence une dualité dans les rangs du FLN dont il est tissu. Il est remplacé par le Secrétaire Général du RND. Viennent ensuite les élections du 08 avril 2004 qui sont largement remportées par le précédent Président avec trois chefs de gouvernement successifs : premièrement le secrétaire général du RND qui a été chargé des élections de 2004, puis le secrétaire général du FLN courant 2007, ce Parti avec les élections successives étant devenu majoritaire tant au niveau de l'APN que du Sénat, avec peu de modifications dans la composante ministérielle puisque l'ancien chef de gouvernement n'a pu nommer aucun ministre entre mai 2006 et juin 2008, assistant d'ailleurs à la même composante à quelques variantes près depuis 10 années, idem pour les walis et les postes clefs de l'Etat. Puis à nouveau courant 2008 voilà le retour du secrétaire général du RND qui sera chargé des élections d'avril 2009. C'est également durant cette période courant novembre 2008 qu'est amendée la constitution non pas par référendum mais à la majorité des deux chambres. Les députes et sénateurs feront comme leurs prédécesseurs se faire voter un salaire de plus de 300.000 dinars par mois, plus de quatre fois le salaire d'un professeur d'université en fin de carrière. Cet amendement ne limite plus les mandats présidentiels, tout en supprimant le poste de chef de gouvernement en le remplaçant par celui de premier ministre consacrant un régime présidentiel. Dans la foulée l'élection présidentielle s'est tenue le 09 avril 2009 où l'ancien président est réélu pour un nouveau mandat de cinq années (2009/2014) en promettant la création de trois millions d'emplois durant cette période et d'augmenter le pouvoir d'achat des Algériens. Mais fait nouveau, une crise mondiale sans précédent depuis la crise d'octobre 1929 est apparue en octobre 2008. Comme en 1986, courant 2008/2009 différents responsables politiques déclareront à la télévision officielle que la crise ne touche pas l'Algérie du fait de la non connexion avec le système financier mondial, de la non convertibilité du dinar et de l'importance des réserves de change oubliant que les dépenses réelles c'est-à-dire le plan de financement est largement tributaire du cours des hydrocarbures. C'est également durant cette période où nous assisterons à deux politiques socio-économiques contradictoires : la période 2000/2004 où existe une volonté de libéralisation du moins à travers les textes juridiques avec l'accord signé pour une zone de libre échange avec l'Europe applicable depuis le 01 septembre 2005, une nouvelle loi sur l'investissement , sur la privatisation , les lois sur l'électricité et le transport du gaz par canalisation et l'amendement de la loi sur les hydrocarbures autorisant l'investissement étranger sans limites. Revirement durant la période 2006/2010, où sous la couverture patriotisme économique est amendée la loi des hydrocarbures qui postule pour ce segment que la Sonatrach sera majoritaire au moins de 51% tant à l'amont, l'aval que pour les canalisations , la loi de finances complémentaire 2009 avalisée par la loi de finances 2010 où est introduit la préférence nationale avec pour le commerce 70% pour les Algériens et 30% pour les étrangers et pour les autres secteurs 51% pour le national minimum et 49% pour les étrangers étendue en 2010 également aux banques. Dans ce cadre, le 11 juillet 2010 est adopté le décret présidentiel sur la réglementation des marchés publics, prévoyant une profonde révision de la réglementation en vigueur depuis près d'une décennie, la marge de préférence nationale passant de 15% à 25% dans les appels d'offres. Le texte prévoit aussi l'obligation de recours exclusif à l'appel d'offre national quand le besoin du service contractant est en mesure d'être satisfait par un produit ou une entreprise algérienne. 4 -Non proportionnalité entre impacts économiques et dépenses monétaires La période de 2000 à 2009 devait être consacrée à asseoir un Etat de droit avec la réforme des institutions, du système financier poumon des réformes, du secteur agricole et l'accélération des privatisations. L'objectif était une dynamisation de la production et des exportations hors hydrocarbures. Le pré programme de soutien à la relance économique reposant sur les dépenses publiques (plus de 7 milliards de dollars US) ayant eu lieu avant 2004, celui programmé entre 2004/2009 clôturé à plus de 200 milliards de dollars US mais dont le bilan n‘ a pas eu lieu ne sachant pas si ces montants ont été intégralement dépensés. Et l'on a programmé 286 milliards de dollars entre 2010/2014 dont 130 milliards de dollars de restes à réaliser de la période 2004/2009 montrant une mauvaise gestion à tous les niveaux et un gaspillage des ressources financières en fait les hydrocarbures propriété de tout le peuple algérien. Durant cette période, comme durant la période 1980/1985, du fait de la compression de la demande sociale durant la période du terrorisme, demande qui a explosée depuis 2000, la priorité a été accordé aux infrastructures et aux logements qui ne sont qu'un moyen du développement et non au management stratégique de l'entreprise seule source permanente de la richesse. D'autant plus que l'on se rendit compte du fait de la mauvaise gestion à tous les niveaux, les effets escomptés ne sont pas proportionnels aux dépenses avec une corruption socialisée de la BADR, de Khalifa, de la BCIA, BNA ,BEA ,BDL bon nombre d'agences du CPA et d'autres banques et d'entreprises publiques dont Sonatrach, le projet du siècle autoroute Est-Ouest , et bien entendu qui touche tous les autres secteurs de l'économie nationale ce qui a fait dire aux observateurs que le risque est de passer de l'ancien terrorisme à un autre - entendu la corruption- plus mortel pour le pays . D'autant plus qu'il a été programmé une nouvelle enveloppe de 256 milliards de dollars dont 130 milliards de dollars de restes à réaliser de la période 2004/2009 donc des réévaluations exorbitantes, et se pose cette question, l'Algérie aura t- elle cette capacité d'absorption de cette importante masse monétaire et ne risque t- on pas d'assister avec le divorce objectifs ambitieux, moyens de réalisation limités surtout par la ressource humaine dévalorisée et la faiblesse d'une régulation claire , faute d'institutions adaptées à la transition, à l'accélération de la mauvaise gestion pour ne pas dire corruption ? C'est dans ce cadre, que l'on assiste à une relative aisance financière ( plus de 146 milliards de dollars de réserve de change courant 2010 et un stock de la dette inférieur à 4 milliards de dollars US qu'il s'agit de ne pas confondre avec le service de la dette (moins de 1 milliard de dollars ) mais une régression économique et sociale ( exportation ors hydrocarbures inférieure à 3% du total) et un taux de croissance de 1,6% en 2006, inférieur à 4% moyenne entre 2000/2010, donc une faible création d'emplois à valeur ajoutée malgré des dépenses monétaires sans précédent. Il s'ensuit un taux de chômage selon l'organe officiel ONS, de 11,6%,mais plus de 20%, selon les organismes internationaux , avec des tensions de plus en plus criardes avec le retour de l'inflation- plus de 4% selon l'officiel en 2007, 4,7% en 2008, plus de 5,7% pour 2009,4,5% en 2010 mais 12% selon certains organismes internationaux indépendants et donc la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité avec une nette concentration du revenu au profit d'une minorité de couches rentières, détérioration accélérée par un endettement croissant surtout des couches moyennes laminées. Aussi les réévaluations( dont une partie de surcouts) estimées à environ 20/25% en moyenne , certains projets atteignant plus de 40% deviennent inquiétants par rapport aux normes internationales concernant la majorité des projets. Cela est corroboré par les scandales financiers expliquant que l'Algérie selon les organismes internationales est classée à un niveau de corruption très élevé entre 2004/2010, le problème n'étant pas temps le financement mais l'utilisation rationnelle des ressources financières. Surtout , avec les impacts de la crise mondiale actuelle qui engendrera de nouvelles mutations économiques, monétaires et énergétiques entre 2015/2020 qui auront un impact sur l'économie algérienne, crise systémique qui sera d'une longue durée du fait des impacts mondiaux (l'interdépendance des économies) et selon l'avis unanime des observateurs internationaux jusqu'en 2013/2014 si les thérapeutiques appliquées s'avèrent efficaces. Ce qui n'est pas évident car les fondamentaux de la crise sont toujours là, à savoir la dominance de la sphère financière sur la sphère réelle et les distorsions entre l'envolée des profits spéculatifs et la baisse du salaire réel comme en témoigne le taux de chômage élevé aux USA et en Europe. Or, comme en 1986, courant 2008/2010 différents responsables politiques déclareront à la télévision officielle que la crise ne touche pas l'Algérie du fait du non connexion avec le système financier mondial, comme s'il fallait s'en féliciter, de la non convertibilité du dinar et de l'importance des réserves de change. Tout en devant être attentif à l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro qui représente 60% des importations algériennes ayant perdu plus de 40% de sa valeur depuis le 01 janvier 2000 (cotation 0,98 dollar un euro), le prix de cession du gaz connaît une chute d'environ 40% depuis une année, ( 4/5 dollars le MBTU) , avec l'entrée du gaz non conventionnel surtout aux USA, posant la problématique de la rentabilité des deux nouveaux GNL( Arzew et Skikda). Car, le calcul des réserves rentables financièrement, scientifiquement, est fonction des vecteurs couts/prix pouvant découvrir des milliers de puits mais non rentables financièrement. Les USA, premier importateur les années passées, seront exportateur net horizon 2020, et la bulle gazière risquant d'aller au-delà de 2014/2015. Ainsi est posé l'urgence d'une gestion active de nos réserves de change, en majorité à l'extérieur ( plus de 80% selon la déclaration officielle du Ministre des Finances en décembre 2008 à l'APN) au moment où le taux d'escomptes des principales banques centrales occidentales et asiatiques tend vers zéro , donc un rendement faible voire négatif pondéré par le taux d'inflation et à l'épuisement des ressources pétrolières et gazières ( pétrole 16ans à moins ‘un miracle). Pour le gaz cela sera fonction du scenario cout/prix international l'option la plus optimiste tenant compte selon les prévisions officielles , de 100 milliards de mètres cubes d'exportation horizon 2020 plus 50/60 de consommation intérieure , étant 25/30 ans ( 4500 milliards de mètres cubes gazeux de réserve selon BP) si le cours du MTBU est de 11 dollars pour le gaz par canalisation (GN dont Medgaz et Galsi ) et 14/15 dollars pour le gaz naturel liquéfié ( GNL) dans moins de 30 années et dans moins de 20 ans si le cours fluctue entre 6/8 dollars.( voir ma contribution sur ce sujet au quotidien international financier Les Afriques 27 aout 2010). Or, un jeune de 5 ans aujourd'hui aura 35 ans où la situation serait comparable à celle de certains pays les plus pauvres d'Afrique si l'Algérie entre 2010 et 2020, n'aurait pas préparé l'après hydrocarbures. Le constat à travers ce cheminement historique est que durant cette période de transition difficile d'une économie étatisée à une économie de marché concurrentielle et l'Etat de droit et la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle est que les réformes sont timidement entamées malgré des discours apparemment libéraux, et moralisateurs que contredisent journellement les pratiques sociales. Les banques, lieu de distribution de la rente, continuent de fonctionner comme des guichets administratifs, et du fait des enjeux les réformes souvent différés s'attaquant plus aux aspects techniques qu'organisationnels, alors qu'elles sont le moteur des réformes, la privatisation et le partenariat comme moyens d'investissement et de valeur ajoutée piétinent faute de cohérence et de transparence ; la facture alimentaire continue d'augmenter malgré le fameux programme agricole ( PNDA) dont il conviendra de faire le bilan du fait de dépenses de plusieurs de milliards de dollars , la bureaucratie et la corruption continuent de sévir. Comme conséquence, résultats de la pratique de plusieurs décennies et non seulement de la période actuelle, nous assistons à des tensions à travers toutes les wilayates contre la hogra- la corruption, la mal vie, d'une jeunesse dont le slogan « nous sommes déjà morts » ce qui traduit l'impasse du système économique à générer une croissance hors hydrocarbures, seule condition d'atténuation des tensions sociales pour faire face à ce malaise social, comme en témoigne le passage de la musique Rai qui exprime la mal vie depuis les années 1980, puis ces jeunes qui tiennent les murs et le paradoxisme du désespoir les harragas ,ces jeunes qui bravent la mort. 5.- Une transition inachevée Nos responsables ont –ils analysé l'impact de l'exode des cerveaux et vus les longues filles d'attente auprès des ambassades pour le visa, depuis l'aube du jour au crépuscule ou le rêve est de s'enfuir du pays et un émigré, opérateur, cadre ou intellectuel étant surtout attentif au sort de ses concitoyens locaux qui se dégrade de jour en jour et ces séminaires sur la diaspora à coup de millions de dollars sont-ils utiles, devant retenir le peu qui existe déjà ? A-t-on analysé objectivement l'importance de la sphère informelle drainant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, employant plus du quart de la population occupée, fonctionnant dans un espace social de non droit, dont la croissance est proportionnelle au poids de la bureaucratie et de la corruption et les moyens de l'intégrer loin des mesures administratives autoritaires. S'est- on soucié de la connaissance du bouleversement mondial et du rôle de notre diplomatie car n'existent pas de divergences fondamentales en termes géostratégiques entre les Etats Unis et l'Europe mais pour paraphraser les militaires seulement des tactiques divergentes à court terme et notre diplomatie ne devrait-elle pas s'adapter à cette nouvelle donnée différente des années 1970, période de la guerre des blocs avec l'implication plus importante des organisations non gouvernementales crédibles et non crées artificiellement car un chef d'Etat ou un ambassadeur n'obligeant pas les opérateurs à investir dans un pays désigné, ces derniers étant mus par la seule logique du profit fonction des contraintes internes/externes. A t- on analysé sérieusement non pas en statique, ( à court terme l'Algérie perd entre 1,5 à 2 milliards de dollars dus au dégrèvements tarifaires) mais en dynamique (effets positifs à moyen e tong terme fonction de réformes internes) , des impacts réels de notre adhésion à la zone de libre échange avec l'Europe (applicable depuis le 01 septembre 2005) et du futur accord avec l'organisation mondiale du commerce (OMC) et les moyens de s'y adapter . Le mal n'est-il pas surtout en nous (gouvernance mitigée) avant de faire porter la responsabilité à l'extérieur ? Comment ne pas rappeler les ambiguïtés dans la gestion des capitaux marchands de l'Etat qui traduisent en réalité la neutralité des rapports de forces au sommet de l'Etat. De cette situation il est utile de rappeler que de l'indépendance politique à nos jours, l'économie algérienne a connu différentes formes d'organisation des entreprises publiques. Avant 1965, la forme d'autogestion était privilégiée ; de 1965 à 1980, nous avons de grandes sociétés nationales et de 1980 à 1988, nous assistons à une première restructuration découpant les grandes sociétés nationales. Comme conséquence de la crise de 1986 qui a vu le cours du pétrole s'effondrer, des réformes timides sont entamées en 1988 : l'Etat crée 8 fonds de participation qui étaient chargés de gérer les portefeuilles de l'Etat. Comme conséquence de la cessation de paiement en 1994 (avec le rééchelonnement), en 1996, l'Etat crée 11 holdings en plus des 5 régionaux avec un Conseil national des privatisations ; en 2000, nous assistons à leur fusion en 5 mega holdings et la suppression du Conseil national des privatisations ; en 2001, nouvelle organisation et l'on crée 28 sociétés de gestions des participation de l'Etat (SGP) Lors de différents Conseils de gouvernements tenus durant toute l'année 2007, une nouvelle organisation est proposée par le ministère de la Promotion de l'Investissement, ( les deux grandes sociétés hydrocarbures Sonatrach et Sonelgaz, régies par des lois spécifiques n'étant pas concernés), articulée autour de quatre grands segments : des sociétés de développement économique qui relèvent de la gestion exclusive de l'Etat gestionnaire ; des sociétés de promotion et de développement en favorisant le partenariat avec le secteur privé international et national ; des sociétés de participation de l'Etat appelées à être privatisées à terme ; et enfin, une société chargée de la liquidation des entreprises structurellement déficitaires. Courant février 2008, cette proposition d'organisation, qui n'a pas fait l'unanimité au sein du gouvernement et certainement au niveau de différentes sphères du pouvoir, est abandonnée et le Ministre de l'investissement annonce en mars 2009 que les SGP seront dissoutes et remplacées par des groupes industriels qui seraient certainement sous la coupe des Ministères. Or les assainissements des entreprises publiques ont couté au trésor algérien des dizaines de milliards de dollars et elles sont revenues à la case de départ, donc ce n'est pas une question d'argent. C'est qu'un groupe industriel peut –il naître par décret et des injonctions administratives par miracle et n'est-il pas come cela se passe de par le monde par la demande c'est-à-dire le marché. En réalité , ces changements d'organisation périodiques, les interférences ministérielles sur la gestion des entreprises démobilisent les cadres du secteur économique public, les investisseurs locaux et étrangers montrant clairement la dominance de la démarche bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique assistant à un gaspillage des ressources financières et à un renforcement de la dynamique rentière montrant clairement que le blocage essentiel de l'investissement local et étranger est dans le terrorisme bureaucratique qui se nourrit du manque de visibilité et de cohérence dans la réforme globale, supposant la définition d'objectifs précis, des institutions solides au lie des relations personnalisées, impliquant essentiellement de poser la problématique du futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social de l'Algérie à l'ère de la mondialisation . Cette situation du divorce Etat citoyens est favorisé d'ailleurs par l'effritement du système d'information où nous assistons à un dialogue de sourd et comment ne pas se rappeler cette image de la télévision algérienne où à une question sur le taux de chômage un Ministre affirmera que les enquêtes donnent 11% et qu'un journaliste lui répliqua : êtes vous sur de vos données. Oui répond le Ministre. C'est à quoi le journaliste répliqua sous l'œil amusé de la présentatrice non convaincue d'ailleurs, qu'il irait faire un tour dans les quartiers Algérie et qu'il dirait aux chômeurs que dorénavant leur appellation n'est plus chômeur mais travailleur. Car comment avec un taux de croissance avoisinant 2/3% entre 2006/2009 peut-on, afficher un accroissement de l'emploi utile supérieur aux années précédentes inférieur au taux de croissance de la population active, où le taux était 5% sachant pertinemment que la majorité sont des emplois emplois rentes sans compter les sureffectifs dans les administrations et les entreprises publiques. NB: dans une contribution parue simultanément en français , en 1993 dans le Soir d'Algérie, El Watan , El Khabar et en 1995 le quotidien d'Oran « rente et logique de la politique socio-économique » , et reproduit dans mon ouvrage l'Algérie face à la mondialisation officie des publications universitaires deux tomes ( 420 pages Alger 2001) tome 1: pour une nouvelle culture économique, nous avons déjà développé les axes fondamentaux de la logique du système rentier. Voir également mon ouvrage : réformes et mondialisation (2 tomes) « Réformes, économie de marché et Démocratie » édition Dar El Gharb 2005 (140 pages chaque volume en trois langues arabe- français- anglais) Dr Mebtoul Abderrahmane Expert International Professeur d' Université Economiste