Synthèse K. L. Selon M. Med El Amine Barkat dans le cadre du partenariat national entre assurances et banques, la bancassurance a concrétisé 15 millions de dinars au 1er trimestre 2010. « Le développement de la bancassurance est encore limité dans les pays africains. Ce constat nous est rappelé à travers les nombreuses interventions faites à ce sujet, lors de la tenue, les 11 et 12 novembre 2010 à Marrakech, du 1er Forum africain de l'assurance (FAA) sous le thème : « Enjeux et perspectives de la bancassurance en Afrique». Souligne M. Med El Amine Barkat dans le dernier bulletin du Conseil national des assurances. Dans sa contribution. M. Med El Amine Barkat rappelle que le législateur algérien, conscient de l'irréversibilité de la progression de la bancassurance dans le monde, n'a pas manqué de l'intégrer dans la loi n° 06-04 du 26 février 2006 (art: 53), modifiant et complétant l'Ordonnance 95-07 (art : 252). La banque et l'assurance, ont longtemps vécu séparées, l'apparition de la bancassurance a fait disparaître cette délimitation. L'objectif principal qui consiste à vendre des produits d'assurance à travers le réseau des agences bancaires est de la sorte partagé par les deux intermédiaires financiers. Bien que les deux activités soient soumises à un régime juridique propre qui leur accorde une exclusivité de principe, la bancassurance doit se mettre en œuvre dans le respect des règles du droit bancaire et sans transgresser les prescriptions du droit des assurances. L'expérience des pays développés dans le domaine a démontré que la bancassurance, est un moyen de production de richesse dans laquelle les professionnels de la banque et de l'assurance se sont fermement engagés pour financer le développement économique et social de leur pays. En Algérie, cette nouvelle donne permet de créer des liens nouveaux entres les deux activités émergentes, l'instauration d'une nouvelle dynamique, voire, la naissance de partenariats de type gagnant - gagnant. En optant pour ce nouveau mode de distribution, l'Algérie compte réaliser l'envol effectif de sa bancassurance et rattraper ainsi le retard cumulé. Cette volonté de réussite se manifeste à travers l'annonce d'accords importants de partenariats entre banques et sociétés d'assurances tant nationales qu'étrangères pour la vente de produits d'assurance sur le marché algérien. « Le secteur de l'assurance vie en Algérie étant encore peu développé, le concept de bancassurance, de ce fait, a été introduit, dans un but de booster ce marché en diversifiant le réseau de distribution, surtout que les banques bénéficient d'une bonne image de marque, d'une fréquence de contact des clients plus élevé et d'une meilleure connaissance de la situation patrimoniale de leurs clients » explique M. Med El Amine Barkat. Pour les banques aussi, la vente des produits de bancassurance ne peut qu'élargir davantage leur gamme de produits, fidéliser leurs clients et surtout assurer la croissance des marges bancaires par des rentrées régulières de fonds. « A titre d'exemple, et dans le cadre du partenariat national entre assurances et banques, la bancassurance a concrétisé 15 millions de dinars au 1er trimestre 2010 et une estimation de chiffre d'affaires de 40 millions de dinars, en 2009 » a-t-il relevé. « Un début prometteur, et un impact positif sur l'évolution des résultats réalisés par les sociétés d'assurances » note M. Med El Amine Barkat. Bien qu'étant à un état embryonnaire de son évolution, le partenariat entre sociétés algériennes d'assurances et banques nationales et partenaires étrangers s'annonce plus intéressant que l'installation directe des sociétés étrangères, car le transfert technologique est assuré. Le management étant octroyé au partenaire étranger, il va sans aucun doute agir positivement sur le plan de la formation de la ressource humaine et apporter un plus en matière de marketing, ainsi qu'un apport en capitaux. «Il permettra d'élever le niveau de concurrence et de compétitivité des sociétés d'assurances, ainsi que la qualité des services» estime. Med El Amine Barkat.