Le 1er Forum africain de l'assurance (FAA), tenu les 11 et 12 novembre 2010 à Marrakech sous le thème "Enjeux et perspectives de la bancassurance en Afrique ", a révélé le faible développement de la bancassurance dans les pays africains. Celui-ci a constitué une plateforme de débat, autour des enjeux et des opportunités liés au développement de l'assurance et plus particulièrement de la bancassurance en Afrique et a permis des échanges d'expériences intéressants dans le domaine. Les participants n'ont pas manqué de rappeler que la bancassurance demeure la meilleure formule de distribution pour augmenter le taux de couverture des personnes et un moyen efficace qui a fait ses preuves dans de nombreux pays où l'assurance a été généralisée. Dans ce sens, le conseil national des assurances s'est penché dans une récente note sur la question et a mis en avant les développement de ce segment en Algérie. Ainsi, et dans la lettre du CNA, une contribution présente cette nouvelle activité qui semble être une innovation dans le système financier et rappelle son intérêt vital dans le développement des assurances ainsi que son apport pour les banques. Le législateur algérien, conscient de l'irréversibilité de la progression de la bancassurance dans le monde, n'a pas manqué de l'intégrer dans la loi n° 06-04 du 26 février 2006, modifiant et complétant l'ordonnance 95-07. La banque et l'assurance, ont longtemps vécu séparées, l'apparition de la bancassurance a fait disparaître cette délimitation. L'objectif principal qui consiste à vendre des produits d'assurance à travers le réseau des agences bancaires est de la sorte partagé par les deux intermédiaires financiers. Bien que les deux activités soient soumises à un régime juridique propre qui leur accorde une exclusivité de principe, la bancassurance doit se mettre en oeuvre dans le respect des règles du droit bancaire et sans transgresser les prescriptions du droit des assurances. L'expérience des pays développés dans le domaine a démontré que la bancassurance est un moyen de production de richesse dans laquelle les professionnels de la banque et de l'assurance se sont fermement engagés pour financer le développement économique et social de leur pays. En Algérie, cette nouvelle donne permet de créer des liens nouveaux entres les deux activités émergentes.