Sur une vingtaine de dossiers déposés pour l'obtention d'agrément de nouveaux partis politiques, une douzaine peuvent être autorisés à tenir les assises de leurs congrès constitutifs, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Dahou Ould Kablia. «Il y a effectivement une vingtaine de partis qui ont soumis des dossiers plus au moins complets, mais il y en a une bonne dizaine qui ont plus de chance que les autres, compte tenu du nombre d'adhérents qu'ils présentent et en fonction également du nombre de fondateurs qui parrainent la création de ces partis», a déclaré M. Ould Kablia sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne. «Nous considérons qu'il y a une dizaine ou une douzaine de dossiers qui peuvent passer la première étape, celle de l'autorisation qui va leur être accordée pour tenir les assises de leur congrès constitutifs», a-t-il ajouté lors de son intervention dans l'émission «l'Invité de la rédaction» Toutefois, le ministre a tenu à préciser que «cela ne veut pas dire que la porte est fermée». «Au fur et à mesure, nous leurs demandons (aux partis) d'apporter les aménagements nécessaires pour qu'ils puissent franchir toutes les étapes», a-t-il dit. Pour M. Ould Kablia, «le problème de l'agrément des partis ne se traite pas en quantité, mais en terme de la qualité des dossiers», faisant remarquer que «si le dossier correspond aux dispositions de la loi (sur les partis) qui n'est pas encore promulguée, nous les acceptions sans problème». Sans donner plus d'indications sur les noms des partis susceptibles d'être agréés, il a estimé que cela est tributaire des résultats des congrès constitutifs de ces nouvelles formations politiques. «C'est cela pour nous le point qui permet de délivrer un agrément, parce que dans un congrès, il y a un programme politique, des organes élus et un règlement intérieur défini, alors que le statut est l'élément essentiel du fonctionnement d'un parti», a-t-il rappelé. Le ministre de l'Intérieur a fait savoir également que «la plupart des partis ont présenté des statuts conformes à un statut type», ajoutant que «dans ces conditions, il ne faut pas considérer l'agrément comme étant quelque chose d'impossible à obtenir». «Nous agissons pour que le maximum de partis puissent aboutir à l'obtention de cet agrément», a-t-il assuré. Au sujet de certains partis qui ont déjà programmé leurs congrès constitutifs, M. Ould Kablia a rappelé que la tenue de ces assises est tributaire d'une autorisation préalable de son département ministériel. Il a, cependant, précisé que cette autorisation ne pourrait être délivrée qu'après la promulgation de la nouvelle loi organique sur les partis.