Un atelier d'accompagnement à l'investissement s'est ouvert hier, au World Trade Center d'Alger, sous la présidence du ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès. Cette initiative de l'agence pour la Coopération Internationale en Méditerranée – ACIM – a permis de réunir, hier, une vingtaine d'entrepreneurs issus de la diaspora algérienne, tous intéressés par l'investissement dans leur pays d'origine. Cette première session a concerné essentiellement des entrepreneurs algériens provenant des régions de Provence Alpes Côte d'Azur, du Languedoc Roussillon et de l'île de France. Dans son intervention, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès, a réitéré, en sa qualité de représentant de l'Etat, la ferme volonté politique de l'Algérie à «offrir la possibilité à ses enfants expatriés de se positionner sur le marché algérien et de contribuer, ainsi, à son développement». La présence même de Djamel Ould Abbès à cet atelier est justifiée par les nombreuses sollicitations de la communauté algérienne établie à l'étranger dont le sentiment d'appartenance à l'Algérie n'est plus à démontrer, selon le ministre. En saluant, par ailleurs, «les efforts et la pertinence des interventions de l'agence pour la Coopération Internationale en Méditerranée – ACIM de servir depuis 2006 de trait d'union» le ministre a exprimé à l'assistance de sa détermination à traduire, pour sa part, sa disponibilité en actions». Il est à rappeler que l'agence ACIM bénéficie, selon la documentation fournie, de plus de 20 années d'expérience dans la création d'entreprises. Cette agence œuvre notamment pour le développement et l'insertion économique dans les pays de la rive sud de la Méditerranée et en particulier au Maghreb. Plusieurs personnalités «officielles» étaient également présentes pour expliquer les modalités pour l'investissement en Algérie. Parmi ces acteurs de premier plan, on peut citer notamment Abdelkrim Mansouri, directeur général de l'Agence Nationale de Développement de l'Investissement ANDI, et le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Boukhalfa. Il y a lieu de relever, ainsi, que cet atelier intervient au moment où la législation économique algérienne est en pleine refonte. «Du concret !», tel semble être le maître-mot de ces assises. Une exigence que n'a pas manqué de relever, de son côté, Sébastien Dagault, directeur général du programme Invest in Med, un programme financé à 75 % par l'Union européenne et qui vise à développer «durablement» les relations d'affaires, les investissements et les partenariats d'entreprises entre les deux rives de la Méditerranée. Prenant la parole, de jeunes investisseurs provenant de la diaspora algérienne ont tous manifesté leur intérêt pour le marché algérien et ce, au-delà, comme l'a rappelé l'un d'entre eux, de «l'appel du cœur». En effet, pour la plupart d'entre eux, il ne s'agit pas seulement de «patriotisme et de grands sentiments». L'Algérie dispose réellement, à cet effet, d'atouts et de potentialités irréfutables. Ainsi, pour Mourad Kahoul, un opérateur spécialisé dans la pêche et l'aquaculture, il est indéniable que les conserveries algériennes ne fonctionnent aujourd'hui qu'à 30 % de leurs capacités. De retour d'un voyage en Libye, précisément à Syrte où il envisage d'investir, M.Kahoul fera part à l'assistance qu'il possède déjà au Maroc à Agadir une usine qui emploie plus de 450 employés. Pour lui, il n'y a pas de raisons objectives pour qu'il ne puisse pas investir dans son propre pays d'origine. Ce constat, du reste, désolant ne va pas sans rappeler la faiblesse des IDE dans notre pays. «Ce pays ne se développera que par ses propres enfants !» a-t-on entendu dire dans les couloirs. Il est à signaler, enfin, que cet atelier d'accompagnement se poursuivra, aujourd'hui, avec notamment le témoignage de chefs d'entreprises algériennes, à l'image de Karim Chérif, directeur Général du groupe EDEN et membre du Forum des Chefs d'entreprises (FCE).