La commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) et l'organisation Paris Europlace ont signé mercredi à Alger un protocole d'accord de coopération, visant à renforcer les relations entre les deux places financières et à développer le marché financier algérien. Ont paraphé les documents de cet accord du côté algérien, le président de la Cosob, M. Abdelhakim Berrah et du côté français, le délégué général de Paris Europlace M. Arnaud de Bresson. Paris Europlace, structure représentative de la place financière française, s'engage aux termes de cet accord à apporter son soutien au développement de la Bourse d'Alger. «Deux axes de coopération ont été identifiés à ce titre, à savoir la mise en place d'une structure représentative des acteurs de la place financière d'Alger, réunissant l'ensemble des parties prenantes et le soutien à la stratégie de la Cosob de faire d'Alger une place financière à ambition régionale et internationale», a indiqué M. Berrah en résumant les objectifs de l'accord. Paris Europlace devrait également accompagner les entreprises algériennes vers la cotation en bourse en vu de développer un tissu entrepreneurial dans la finance. A cet effet, la Cosob, l'autorité de régulation du marché financier algérien et Paris Europlace ont convenu, de mettre l'accent sur tous les mécanismes permettant d'expliquer aux entreprises algériennes l'intêret d'un financement par le marché. Le délégué général de Paris Europlace a expliqué à ce propos que les entreprises algériennes avaient besoin d'accéder aux financements, notamment avec l'éventuelle diminution des crédits bancaires dans les années à venir, «d'où la nécessité de développer les appels au marché financier essentiellement pour les PME». L'accord signé en présence des hauts responsables du secteur des finances porte également sur le développement de l'innovation et la prospective financière en Algérie. L'objectif de cet axe de coopération, animé avec le soutien de l'institut Louis Bachelier est de mener des travaux de recherche et des réflexions sur les thématiques de l'innovation et de la prospective financière. Présent à cette cérémonie de signature, le chef de cabinet du ministère des Finances, M. Tiaiba Farid, a indiqué que la relance de la bourse d'Alger passait «par une participation significative des entreprises privées qui sont les pourvoyeurs naturels des marchés», avec la cession d'une partie de leurs capitaux en bourse. «Cette participation repose sur l'acceptation de se soumettre aux conditions exigées de transparence comptable et de diffusion périodique de données fiables sur leurs performances et leur gestion», a ajouté M. Tiaiba. Ces conditions «sont indispensables» pour développer le marché financier algérien, a-t- il souligné. Le marché financier en Algérie est encore à la traîne, ne contribuant pratiquement pas au financement de l'économie, essentiellement supporté par les banques, le budget de l'Etat ainsi que par le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes, alimenté par les revenus supplémentaires du pétrole. La Bourse d'Alger compte seulement quatre titres cotés, à savoir ceux de la chaîne EGH El Aurassi, du groupe Saidal, d'Alliance Assurance et de NCA Rouiba pour une capitalisation boursière qui n'a pas dépassé les 170 millions de dollars en 2012.