Plus de 64.000 tonnes de plâtre ont été produites en 2008 par les deux unités opérant dans la wilaya de M'sila. Selon la direction de l'énergie et des mines, la production de ces unités situées dans la partie ouest de M'sila sur la route Boussaâda-Tamsa approvisionne notamment les projets de développement en cours dans la wilaya et dans les wilayas voisines. La localisation de ces unités est expliquée par la présence de gisements de gypse extrait à des profondeurs quasi superficielles, ont indiqué des exploitants qui notent que cette caractéristique permet de réduire considérablement le coût d'extraction comme celui de la vente. Selon les mêmes opérateurs, les emplois indirects générés par cette activité notamment dans le transport sont nettement plus importants que les 200 travailleurs directement engagés dans l'exploitation. La commercialisation de la production a été en outre facilitée par la proximité des mines du chemin de wilaya sud-ouest ainsi que de la RN-46 entre M'sila et Djelfa. La présence localement de cette matière première a favorisé l'apparition de plusieurs petites unités spécialisées dans la production de plaques de faux-plafond par usage de moules. Divers autres ouvrages décoratifs destinés soit aux habitations particulières soit à des lieux publics comme les mosquées et administrations sont produits par ces plâtriers. La création d'un atelier de plâtrerie nécessite, selon les mêmes intervenants, peu d'investissement : un garage, quelques moules et de la matière première. Trois travailleurs suffiraient à faire rouler un atelier de ce type avec une production journalière de l'équivalent d'un plafond de 200 m2. Les artisans plâtriers décorateurs qui ont laissé leur empreinte dans plusieurs mosquées de la région, décorées de plusieurs arabesques et autres motifs manuellement exécutés semblent toutefois être de moins en moins nombreux en raison, note-t-on, du développement des techniques de moulage plus rapides et plus économiques en effort. Le travail décoratif sur plâtre remonterait dans la wilaya de M'sila à la fondation de la Kalaâ des Béni Hammad dont les vestiges témoignent encore du développement de cet art qui y avait atteint un niveau de finesse et de technicité exceptionnellement élevé avec des sculptures sur plâtre coloré. En dépit de l'épanouissement de ces activités dans la région, le secteur de la formation professionnelle n'a encore pas inclus dans ses offres de qualification les diverses activités de plâtriers. La direction de la formation professionnelle se dit ouverte à introduire de nouvelles formations dans le cadre du travail des commissions spécialisées, ouvertes notamment aux propositions des présidents des Assemblées populaires communales. R.T