La société mixte algéro-singapourienne Tahlyat Myah Magtaa (TMM) a annoncé, hier, la clôture financière du package contractuel et le lancement de la construction de l'usine de dessalement d'eau de mer de Magtaa (Oran), d'une capacité de 500.000 m3/jour, dont la majorité du capital revient désormais à la partie algérienne. Cette société mixte, qui a le statut de société par actions, a indiqué que la clôture financière et le lancement de la construction de ce projet ont été opérés mercredi dernier. Par ailleurs, en application d'un avenant à l'accord d'association signé entre les actionnaires, la partie algérienne est détentrice de la majorité du capital de cette société, et ce en application de la nouvelle directive sur le partenariat étranger dans les investissements, a indiqué un responsable de TMM. Ainsi, les parties concernées par cet accord ont donné leur aval pour que le capital de TMM soit détenu à hauteur respectivement de 53 % par la partie algérienne répartis entre Algerian Energy Company (AEC, filiale de Sonatrach et Sonelgaz) à raison de 43% et l'Algérienne des eaux (ADE) avec 10 %, et de 47% par la société singapourienne Hyflux. La révision de la part de l'actionnariat vient en application de la directive du gouvernement prise en 2008, garantissant une part majoritaire à la partie algérienne (pas moins de 51%) dans tous les projets d'investissements. Avant cet avenant, le capital de cette société était détenu à hauteur de 51% par la partie singapourienne et de 49% par AEC. La modification de cet accord s'est traduite par la cession de 4% des parts de la société singapourienne à la société AEC, laquelle s'est engagée à céder à son tour 10% de ses actions à l'ADE. La station de Magtaa, classée comme l'une des usines de dessalement les plus importantes au monde, coûtera 468 millions de dollars et devrait satisfaire, dès son entrée en service en 2011, les besoins en eau de près de cinq millions d'habitants de la région ouest du pays. Ouzna Mesroua