C'est après la présidentielle du 9 avril que l''Union générale des travailleurs algériens (UGTA) entamera des négociations avec le gouvernement sur un nouveau Smig. C'est ce qui a été annoncé par le secrétaire général de l'UGTA M. Abdelmadjid Sidi Saïd, jeudi à Tizi-Ouzou, sans préciser le montant de ce Smig que compte proposer l'UGTA après le prochain scrutin. Il a également annoncé que cette rencontre avec le gouvernement portera sur le régime indemnitaire pour les travailleurs de la Fonction publique, ce dernier dépendant de la finalisation des statuts particuliers, dont huit restent bloqués. Il y a lieu de rappeler que la révision du Smig a été annoncée le 24 février par le président de la République, lors de sa visite à Arzew, qui a coïncidé avec la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA. C'est ainsi qu'une bipartite ou tripartie est attendue après le scrutin du 9 avril. A noter que le candidat à la présidentielle, Djahid Younsi, propose un Smig de 25 000 DA, tandis que Louisa Hanoune le veut à 35 000 DA. Cependant, selon les données de la crise économique mondiale et les risques d'inflation, certains observateurs n'écartent pas le fait que l'augmentation de Smig actuel sera de 3 000 DA soit 15 000 DA. Le SG de la Centrale syndicale, qui est en campagne électorale en faveur du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, dira, lors d'un meeting qu'il a tenu dans la wilayas de Tizi Ouzou, que le renouvellement de la confiance en le président Bouteflika se justifie par sa disponibilité permanente à répondre à toutes les sollicitations des travailleurs formulées par l'UGTA. A ce propos , il a cité, entre autres exemples de cette "disponibilité", l'institution d'un fonds de réserve pour la retraite, dont la demande par des syndicalistes remonte à 1966, en qualifiant la mise en place de ce fonds d'une première à l'échelle planétaire. Il a cité également la mise en place d'un fonds national pour le financement de l'investissement créateur d'emplois comme étant parmi les arguments plaidant en faveur du soutien, Bouteflika, qu'il a qualifié de "promoteur" de la réconciliation nationale qui a permis à l'Algérie de retrouver la paix et de redorer son blason sur la scène internationale. Selon lui , pour mieux apprécier les fruits de la réconciliation nationale, il suffit de se souvenir de ce que nous avons enduré durant la décennie noire du terrorisme, au moment où il était extrêmement périlleux de se déplacer d'un point à un autre et où le pays subissait un isolement sur le plan international. Abordant les conséquences du terrorisme, il a rappelé qu'en plus d'une perte de plus d'un quart de million de vies humaines, le pays a accusé des dommages évalués à plus de 25 milliards de dollars et la perte de plus de 250 000 emplois. Par ailleurs, il a rendu hommage à la population de la wilaya de Tizi-Ouzou pour "l'accueil historique" qu'elle avait réservé, le 26 mars dernier, au candidat Bouteflika qui y a animé un meeting électoral. Selon lui , la région, qui a payé un lourd tribut au terrorisme, n'a aucun intérêt à se singulariser et à s'auto-exclure de la dynamique nationale de construction. Ajutant que la région a besoin de paix et de stabilité pour drainer les investissements nécessaires à son développement. Leila B