L'Innovation entrepreneuriale, a été le thème phare, jeudi passé, d'un symposium organisé par le Centre des jeunes dirigeants (CJD), en présence d'invités de qualité, tels Sid Ahmed Ghozali (ex-Premier ministre algérien), Ibrahim Hafedh (président de l'UME) ou encore Chekib Nouira (président de l'IACE). Le symposium visait à jeter les premiers jalons d'un entrepreneuriat transmaghrébin qui s'imbibera de la culture de l'innovation pas seulement au sein de l'entreprise mais également dans la société et les systèmes de gouvernance. Les participants à ce symposium ont plaidé haut et forêt à l'unanimité, pour l'intégrité économique des pays maghrébins, en appelant les grands responsables des gouvernements de dépasser les obstacles politiques qui handicapent cette intégration, tout en essayant de réfléchir à édifier une union économique forte en investissant dans ses propres compétences dans une optique de développement durable. "Aujourd'hui, avec les moyens de télécommunications qui existent, il est devenu difficile de stopper des transactions commerciales entre opérateurs privés, les politiques le savent, pourquoi dans ce cas continuer à jouer à l'autruche ?", a tenu à déclarer un jeune dirigeant en faisant allusion aux fermetures des frontières entre les pays. Il faut dire que la compétitivité de l'économie dépendait auparavant de la terre, des ressources humaines et du capital, les temps ont changé et, aujourd'hui, le savoir et la maîtrise des hautes technologies sont devenus des facteurs déterminants des performances économiques des pays. Entre autres autoroutes, le Maghreb devrait sérieusement se pencher sur celle du savoir et du transfert technologique, d'où la recommandation faite par les JD de mettre en place un think tank maghrébin qui développe la réflexion sur les grandes problématiques de la région et mette en place des stratégies communes pour se positionner sur la carte géoéconomique mondiale et développer les échanges des informations par le transfert de la connaissance. Sous l'effet d'une crise économique sans précédent, on accorde autant d'importance aux politiques économiques sur le plan national qu'à l'échelle internationale. Les expériences qui ont réussi, il y en a, en témoigne Chekib Nouira dont la marque Dixit trouve un franc succès en Algérie. Des projets fédérateurs, il en existe beaucoup. La nécessité de s'intégrer dans l'environnement maghrébin est donc nécessaire et dans une optique de développement durable, précisent les jeunes dirigeants déterminés à unir leurs projets et se lancer dans des partenariats économiques. Dans l'état actuel des choses, où la Méditerranée n'est plus la plaque tournante du commerce international, l'urgence d'une coordination des politiques économiques maghrébines n'est plus à débattre. "La crise économique offre une opportunité historique pour les relations intermaghrébines et le développement de l'innovation et de la technologie au Maghreb a deux conditions : une véritable zone de libre-échange intermaghrébine et un front commun vis-à-vis de l'Union européenne", a déclaré Afif Chelbi, ministre tunisien de l'Industrie, à la clôture du séminaire. Synthèse Samira H.