La doyenne des usines du gaz naturel liquéfié, La Camel, sera au cœur de la 16e Conférence internationale du gaz naturel liquéfié (LNG-16), du 18 au 21 avril à Oran, dans le cadre du programme technique de cet événement. En effet, cette usine, qui est située au complexe GL4/Z dans la zone pétrochimique d'Arzew, 35 km à l'Est d'Oran, attirera certainement, en marge du programme scientifique et de l'exposition, l'attention des délégations qui participent à la Conférence internationale et au 10e Forum des pays exportateurs du gaz (FPEG) prévu le 19 avril, et qui comprennent notamment des experts, des fabricants, des distributeurs, des importateurs de gaz et des personnalités politiques et économiques internationales de 62 pays,ainsi que des représentants de plus de 300 groupes énergétiques. Pour rappel, le complexe GL4/Z ou La Camel d'Arzew est la première usine de gaz naturel liquéfié réalisée dans le monde par la société "Technip" en partenariat avec "Britchard International Corporation", en septembre 1962, et qui est entrée en service deux ans plus tard. Par la suite, La Camel a émergé dans le domaine gazier mondial et a contribué au lancement de nombreux complexes gaziers en Algérie, notamment le "GL1/Z" et "GL2/Z" qui figurent au programme des visites techniques des délégués de LNG 16 et du 10ème FPEG. Ceci dit, il y a lieu de souligner que le GL4/Z traite environ 1,7 milliard de m3 de gaz naturel par an et s'étend sur une superficie de plus de 73 hectares. En outre, il comporte trois centrales électriques, une usine de production des fluides, une autre de production de butane et des structures de stockage et de déchargement et de chargement, notamment deux quais pouvant recevoir deux méthaniers de 25.000 et 50.000 m3. D'autre part, les infrastructures gazières en cours de concrétisation dans la zone industrielle d'Arzew, qui s'étend jusqu'à la commune de Marsa El Hadjadj (55 km à l'Est d'Oran) dans le cadre du plan d'investissement prévu par le groupe Sonatrach, seront les principales stations qui seront visitées lors de cette rencontre internationale qui verra la présence de plus de 4.000 participants. Aussi, les invités de LNG 16 auront à visiter les chantiers d'extension de l'usine de GPL dont la capacité de production dans le pays atteindra, à partir de 2010, environ 11,6 millions de tonnes par an, selon les responsables du projet. En outre, les travaux de réalisation du complexe d'ammoniac et d'urée à Marsa El Hadjadj dans le cadre du partenariat entre Sonatrach et le groupe omanais "Suhail Bahwan" ont atteint un taux d'avancement de 30 %. Il y a également la réalisation d'un quai de chargement d'hydrocarbures dans la même zone, et d'un deuxième complexe d'ammoniac et d'urée, en partenariat entre Sonatrach et la société égyptienne "Orascom", dont les travaux ont atteint les 90 %. Par ailleurs, avec un volume exporté de l'ordre de 62 milliards de m3 de gaz, l'Algérie, qui a réalisé en 1964 la première usine de GNL dans le monde et qui s'apprête à abriter le GNL16, devra développer davantage sa production et porter les exportations à près de 85 milliards de m3/an de gaz à l'horizon 2012. Dans cette perspective, un important programme de développement a été lancé par Sonatrach pour la réalisation de deux grands projets de production GNL qui vont s'ajouter aux quatre sites de production. Effectivement, il s'agit de deux méga-trains à Skikda et à Arzew, d'une capacité de production respectivement de 4,5 millions de tonnes par an et de 4,7 millions de tonnes par an. Outre que les deux gazoducs reliant l'Algérie à l'Espagne via le Maroc, et l'Algérie à l'Italie via la Tunisie (Transmed et Gme), viennent s'ajouter deux autres ouvrages reliant directement le pays à ces deux partenaires européens. Le premier est le gazoduc Medgaz reliant l'Algérie à l'Espagne, qui est d'une capacité initiale de 10 milliards de m3. Le second gazoduc, Galsi, d'une capacité similaire, qui reliera l'Algérie à la Sardaigne pour desservir le marché du nord de l'Italie. Cependant, à ces deux gazoducs vient s'ajouter le gazoduc reliant le Nigeria et la côte méditerranéenne, grâce à son interconnexion au réseau algérien. Ce troisième projet contribuera, de son côté, à l'approvisionnement gazier de l'Europe. Il induira des effets socioéconomiques importants dans les pays de transit tout en contribuant à la protection de l'environnement. Par ailleurs, le gazoduc transsaharien (TSGP), qui est d'une capacité de 20 à 30 milliards de m3 et d'une longueur de 4.200 km, devra permettre d'acheminer d'ici 5 ans le gaz vers l'Europe.