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“Le gaz sous toutes ses formes pour nos besoins énergétiques de demain”
Laurent Maurel, Directeur GNL à la Direction Gaz et énergies Nouvelles de Total, à Liberté
Publié dans Liberté le 17 - 05 - 2010

Liberté : Comment analysez-vous les tendances actuelles du marché international du gaz et particulièrement du GNL ?
Laurent Maurel : Il est clair qu'il y a aujourd'hui une surabondance de gaz sur le marché. Mais c'est une situation limitée dans le temps, très conjoncturelle. À sa source, deux facteurs. D'une part, la crise économique a conduit à un ralentissement de l'activité qui a eu un effet mécanique sur la demande en énergie, notamment sur le gaz naturel. D'autre part, un certain nombre de projets, décidés pendant les années qui avaient précédé la crise, au moment où il y avait une forte demande, sont entrés en production. Ce sont des projets qui avaient été décidés en 2005-2007 et qui sont arrivés sur le marché en 2009-2010. Donc, on a eu une offre en hausse et une demande en baisse. Cette situation très conjoncturelle de surabondance de gaz n'est pas une donnée structurelle. On va avoir une situation tendue à moyen terme sur le marché. Maints spécialistes la situent après 2013-2014.
Pouvez-vous présenter les principales évolutions technologiques inhérentes à l'industrie du gaz naturel liquéfié, les changements dans le commerce international du gaz depuis la dernière conférence internationale sur le GNL ?
En termes d'évolutions technologiques, l'un des faits marquants est une augmentation de la taille des usines de production de GNL et des méthaniers. Un méthanier classique avait, il y a 10 ans, une capacité de transport d'environ 130 000 mètres cubes. Les plus gros méthaniers, actuellement affrétés pour les projets du Qatar, atteignent 260 000 m3. De la même façon un train de liquéfaction produisait annuellement 3 à 3,5 millions de tonnes de GNL. On a maintenant des trains d'une capacité de production de 7,5 millions de tonnes par an. La prochaine étape technologique est l'installation d'usines de liquéfaction flottantes (en mer) “floating LNG”. Des projets sont à l'étude, mais aucune entreprise n'a pour l'instant pris de décision finale d'investissement. En ce qui concerne les changements dans le commerce international du GNL, il y a eu un développement de la fluidité du marché avec une augmentation des quantités redirigées vers d'autres destinations. Par exemple, des cargaisons initialement destinées à être livrées sur les marchés du bassin atlantique sont envoyées vers d'autres destinations : européenne ou asiatique. Un grand nombre de grands acheteurs européens ont réduit les volumes devant être enlevés par pipelines et sont allés sur les marchés spots du GNL pour enlever des quantités disponibles.
Quelle est l'importance de l'activité GNL à Total ?
L'industrie du GNL a commencé il y a 50 ans. Ça remonte à loin : Total était partenaire dans la première usine de liquéfaction dans le monde, la Camel à Oran en Algérie. Total a donc une histoire longue dans le GNL, qui est pour nous une activité stratégique. On considère que Total est le second acteur du GNL dans le monde en 2010 sur toute la chaîne : fourniture de gaz, production dans des usines de liquéfaction, commerce du GNL. En 2009, les ventes de GNL de Total se sont élevées à près de 9 millions de tonnes.
Le Groupe est partenaire dans plusieurs usines de liquéfaction dans le monde : en Indonésie avec Bontang (capacité de liquéfaction de 22 millions de tonnes/an), au Qatar où nous détenons des participations dans Qatargas I (capacité de 10 millions de tonnes/an), le second train de Qatargas II (capacité de 7,8 millions de tonnes/an), mais aussi aux Emirats arabes unis, au Nigeria, en Norvège, en Oman et récemment au Yémen.
Angola LNG, actuellement en construction viendra compléter ce portefeuille en 2012. De nouveaux projets d'usines de liquéfaction de gaz sont actuellement à l'étude, parmi lesquels Shtokman en Russie Ichthys en Australie, Brass ou le 7e train de NLNG au Nigeria. Nous sommes également partenaires dans plusieurs terminaux de regazéification : South Hook au Pays de Galles, Altamira au Mexique, Fos Cavaou en France, Hazira en Inde. Total a aussi des capacités de regazéification réservées dans le terminal de Sabine Pass en Louisiane aux Etats-Unis. Total participe également au projet Adria LNG de terminal de regazéification de GNL en Croatie. Notre volonté est de rester un acteur majeur dans le marché international du GNL.
Quelles sont les perspectives à moyen long terme en matière d'offre et de demande de gaz, en particulier de GNL ?
On prévoit une demande de gaz naturel en croissance. La croissance de la demande va reprendre autour de 2% par an. La bulle va se résorber. Et donc il faudra de nouveaux projets pour pouvoir satisfaire cette demande et notamment en GNL. Pour un certain nombre de projets, les décisions interviennent sur la base de la prévision de prix du gaz dans quatre à cinq ans et un raisonnement sur le long terme. Par exemple, fin 2009, les prix étaient très bas.
On a vu quand même le lancement du projet Gorgon en Australie, d'un projet de liquéfaction en Papouasie Nouvelle Guinée. Ces deux projets ont été lancés en dépit du fait que les prix du gaz sont actuellement bas. Les décisions se fondent sur des anticipations des besoins du marché du gaz à moyen long terme.
Qu'en est-il de la demande en Europe d'ici à l'horizon 2020 ?
En 2008, la demande de l'Union européenne (UE) s'est élevée à 550 milliards de mètres cubes.
En 2020, on estime qu'elle passera à environ 660 milliards de mètres cubes. Les importations de l'UE représentent aujourd'hui plus de 45% de la demande en gaz naturel de l'UE. En 2020, elles atteindront plus de deux tiers de la demande de l'UE.
L'offre en gaz non conventionnel prévue en progression à moyen-long terme dans le monde ne risque-t-elle pas d'affecter durablement les prix du gaz ?
On aura besoin du gaz conventionnel comme du gaz non conventionnel pour satisfaire la demande. Aux Etats-Unis, plus de 40% de la production de gaz provient du gaz non conventionnel. Mais, à l'échelle mondiale, les ressources en gaz non conventionnel constituent un point d'interrogation. Total souhaite aussi participer à l'essor des gaz non conventionnels. Nous avons noué aux Etats-Unis un partenariat avec Chesapeake qui nous permet de nous positionner sur ce segment à fort potentiel. Dans dix ans, à l'échelle mondiale, la part du gaz non conventionnel dans l'offre globale du gaz va augmenter. Mais il est aujourd'hui difficile d'évaluer dans quelles proportions.
Total s'intéresse-t-elle au gaz non conventionnel en Algérie ?
Les gisements de Timimoun et d'Ahnet (Total est partenaire de Sonatrach dans le développement de ces champs situés au sud-ouest) recèlent du “tight gas” (présent dans une roche très compacte à très faible perméabilité). Ce “tight gas” est de fait un type de gaz non conventionnel.
Un dernier mot…
Le gaz naturel a un rendement énergétique élevé et des qualités environnementales reconnues. C'est une énergie qui mérite de voir sa part se développer dans l'approvisionnement de la planète. Notre industrie doit donc continuer à investir dans le gaz naturel.


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