Les mesures d'encadrement des investissements étrangers prises dans le cadre de la promulgation de la loi de finances complémentaire pour l'année 2009 (LFC 2009), notamment celle concernant l'obligation de l'actionnaire étranger à s'associer avec un opérateur local pour tout projet d'investissement, selon la règle 51/49, n'a eu d'effet que le repoussement des investissements directs étrangers ( IDE ) sur le sol algérien. Le chiffre " édifiant " de seulement quatre déclarations de projets d'investissements étrangers pour l'année 2009, révélé, récemment, par l'Agence nationale de développement de l'investissement ( Andi ) alors qu'elles étaient au nombre de 65 en 2008, atteste amplement de la détérioration du climat d'accueil des investissements étrangers. La règle des 51/49 qui n'est qu'une des mesures de la LFC 2009, consacrant le patriotisme économique défendu, bec et ongles, par le gouvernement durant l'année 2009 pour, atténuer les transferts de devises vers l'étranger mais aussi et surtout réduire la facture des importations. Et ce, en dépit des mises en garde des acteurs de la scène économique nationale, qui ont, à maintes fois, souligné leurs appréhensions quant aux bienfaits de ces mesures. Une année après que ces mêmes mesures qui ont suscité des remous dans le cercle des opérateurs étrangers ayant manifesté leur volonté d'investir en Algérie, le gouvernement doit revoir sa copie notamment concernant l'accueil des IDE, d'autant plus que tous les indicateurs prêchent pour leur assouplissement. Les hautes autorités algériennes semblent décidées à effectuer quelques agencements à la règle des " 51/49 ", pour y remédier, un tant soit peu, à la médiocrité des investissements étrangers dans les secteurs qui doivent permettre une durabilité de la création de richesses. Selon le quotidien électronique TSA, qui cite une source sûre, l'annonce de cet assouplissement est imminente. Elle devrait être faite, dans quelques jours seulement. L'assouplissement de ladite règle devrait s'effectuer d'une manière partielle et progressive, souligne la même source. En effet, dans un premier temps, cet assouplissement sera appliqué au secteur des services pour permettre la concrétisation de plusieurs projets impliquant des étrangers. Ensuite, il devrait être élargi à tous les secteurs, à l'exception des projets dits stratégiques qui continueront à être soumis à la règle des 51/49, explique-t-on. Les raisons soulignées par cette source s'articulent autour de l'Echec cuisant de la mesure, qui a considérablement fait reculer l'investissement étranger en Algérie. " D'abord, les entreprises étrangères, notamment celles cotées en Bourse, rechignent à participer à des projets dans lesquels elles ne sont pas majoritaires. Ensuite, l'Algérie ne dispose pas d'entrepreneurs privés capables de participer à des projets industriels. Enfin, les entreprises publiques qui disposent de moyens financiers importants ont des mécanismes de prises de décisions complexes et peu adaptés à une participation à des projets communs avec des groupes internationaux ", a-t-on justifié. La gestion de la règle assouplie pourrait être confiée à l'Andi, qui agira sous le contrôle du ministère des Finances, note la même source.