L'actif du développement actuel intègre dans ses origines toutes les régions et toutes les populations qui y vivent au titre d'une répartition des activités et de leurs effets. Conscient de cet enjeu et du risque d'une économie non maîtrisée avec son corollaire sur la sphère sociale, le programme présidentiel accorde une place prépondérante à tout ce qui concerne le vécu du citoyen, soit directement, par le développement de secteurs productifs, l'amélioration des conditions de vie et de travail, soit à travers le choix et la localisation des pôles industriels, mais aussi à travers des actions de formation et de promotion culturelle et sociale. La politique engagée, vise à éliminer les déséquilibres existants. Une "parade " qui consiste à une répartition judicieuse des activités économiques, des infrastructures sociales et culturelles sur l'ensemble du territoire nationale, et qui rend aujourd'hui progressivement moins aigue la "concurrence " entre la ville et la campagne. C'est cette démarche que le présent programme quinquennal s'efforce de concrétiser dans les faits. Les possibilités matérielles et humaines le permettent. Elles apportent des réponses durables aux problèmes d'emplois, de revenus, de condition de vie à l'ensemble des citoyens, et d'abord à ceux vivant en milieu rural. Le rôle stratégique qu'offre le programme national du développement rural est ici à souligner à nouveau. C'est, en effet, à travers celui-ci que commence à transiter et transitera le renouveau rural tant l'effort national multiforme en direction des populations rurales tend à la mobilisation du potentiel physique et humain de ces zones. Cette nouvelle dynamique, introduite dans l'ensemble des rouages de l'Etat, lesquels sont désormais mis dans l'obligation de rénover leur cadre d'intervention et leurs pratiques, en fonction des objectifs fondamentaux contenus dans les grands axes du programme présidentiel et qui convergent vers la transformation progressive, mais radicale, des conditions de vie de l'ensemble des populations.