Engagé essentiellement pour réduire la congestion, les retards administratifs dans le port, et la gestion des marchandises non conteneurisées, qui ont gravement entravé la compétitivité de l'Algérie au cours des dernières années, l'opérateur mondial des terminaux et de gestion des ports, DP Wolrd n'a pas réussi à changer la situation surtout en ce qui concerne le temps d'attente des bateaux en rade. En effet, le port d'Alger, connu comme étant l'un des plus grands du pays, souffre toujours de la mauvaise gestion et du retard considérable qui génèrent des surcoûts qui se répercutent sur le Trésor public et les consommateurs. Ainsi, en 2009, l'Algérie avait payé à ses partenaires étrangers 750 millions de dollars sous forme de remboursements des coûts supplémentaires sur les bateaux qui restent en rade pendant plusieurs jours au niveau des ports algériens,c'est du moins ce qui a été annoncé, mardi, par le quotidien électronique TSA. Dans ce sens, actuellement, une moyenne de vingt bateaux sont en rade au niveau du port d'Alger, il y a quelques mois ce nombre ne dépassait même pas une moyenne de 5 navires. "Aussi, il y a des cargos qui restent 40 à 45 jours en rade, ce qui génère des coûts supplémentaires de 20 000 dinars par jour en moyenne", a indiqué le président d'une association patronale. Ces surcoûts "se répercutent souvent sur le consommateur, obligé de payer plus cher le produit sur le marché", a-t-il dit. De plus, les autres ports du pays comme Oran souffrent d'un faible taux de conteneurisation qui est inférieur à 30%. Par ailleurs, cette situation incombe, en premier lieu, à la gestion catastrophique du terminal à containers, les moyens dérisoires mis à la dispositions des travailleurs pour traiter les navires, ce qui rend les conditions de travail très difficiles (7 Stark air sur les 17 que possède l'entreprise, 5 grues sur 5 pour containers vides et 22 camions sur 28 sont en panne. 90% des moyens de travail ne sont pas opérationnels. Ce sont ces raisons qui accentuent les retards dans le traitement des navires. Ajoutant à cela les périodes de congé ou les personnels ne sont pas remplacés par d'autres. Cela met les équipes en place dans des situations de vulnérabilité. A ce propos, les travailleurs du port d'Alger estiment que l'entreprise Dubai Port World connue aujourd'hui sous le nom de DP World Djazair, "n'a apporté avec elle lors de la signature du contrat, ni matériel convenable, ni une technique qui permet d'améliorer le rendement". "Elle veut augmenter ses activités avec les moyens du bord", ont-il ajouté. Ces employés travaillent dans des conditions extrêmement difficiles au point que certains d'entre eux risquent leur vie. En outre, cette situation a dégénéré, depuis quelques mois, des conflits sociaux opposant depuis les travailleurs du port à leur employeur DPWorld Algérie, ceci a fait chuter sensiblement ,comme on le constate, l'activité portuaire, provoquant un encombrement critique de la rade. Une situation qui n'a cessé de s'aggraver au point de faire réagir dernièrement les pouvoirs publics pour une solution équitable.