L'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) a examiné, hier, au Caire, lors de sa 85e session, certains points liés à la coopération arabe dans le domaine des hydrocarbures. Dans son allocution d'ouverture, le président de la session, le ministre émirati Mohamed Ben Dhain Al Hamili, a exprimé le souhait que la réunion aboutisse à des décisions qui contribueraient au renforcement de l'action de l'Opaep et de son rôle dans le soutien des actions arabes communes dans le domaine pétrolier outre la concrétisation de ses différents objectifs. Les participants à cette rencontre à laquelle prend part le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, a traité notamment des activités de l'Opaep et de son secrétariat général durant l'année en cours, la situation environnementale, le changement climatique et leur relation avec le pétrole ainsi que les résultats de la 7e conférence arabe sur l'énergie qui s'est tenue au Qatar au milieu de l'année en cours. Néanmoins, l'Opep ne semble pas avoir l'intention d'augmenter sa production malgré des cours du pétrole naviguant autour d'un plus haut de deux ans. À son arrivée au Caire vendredi pour une réunion des ministres des pays arabes exportateurs de pétrole, le Saoudien Ali al Naimi, qui passe pour être le plus influent de ses pairs au sein de l'Opep, a assuré qu'il se satisferait même d'un prix de 70 à 80 dollars le baril. Le brut léger américain s'échangeait à 91,41 dollars le baril, en hausse de 1,14%, à 12h50, et le Brent de la mer à 94,26 dollars, après avoir atteint dans la matinée un plus haut depuis octobre 2008. Les ministres du Pétrole des pays arabes de l'Opep se réunissent samedi dans la capitale égyptienne et devraient y évoquer la production et les prix. Aucune décision formelle ne devrait toutefois émerger, la prochaine réunion de l'Opep étant prévue en juin. Le plus haut responsable libyen pour les questions pétrolières, Shokri Ghanem, a pour sa part déclaré que son pays produisait 1,5 million de barils par jour mais disposait d'une capacité de production de deux millions de barils. "La production correspond à notre engagement international, en particulier vis-à-vis de l'Opep, et d'ici là, nous ne voulons pas ébranler le marché", a-t-il déclaré.