Les répercussions de la dernière visite du chef de l'Etat en Allemagne fédérale semblent avoir permit à la Deutsche Bank, qui tente de s'installer en Algérie, de trouver un dénouement. Des informations font état d'un prochain rapprochement qui se fera par le biais de la commission économique mixte algéro-allemande, instituée lors de la visite de Abdelaziz Bouteflika à Berlin en décembre dernier et qui permettront à la banque allemande de s'installer en Algérie. Parmi les dossiers relatifs aux investissements qui seront traités par cette dernière, figurerait donc le cas de la Deutsch Bank et l'installation de sa filiale Deutsche Capital Market Algeria, plus connue sous l'appellation de Strategica. Tout prête à croire que la banque allemande pourrait recevoir le feu vert de la part des autorités algériennes et voir, reconsidérée, sa demande d'autorisation de se lancer dans la banque de détail après s'être soumise aux exigences qu'impose la législation algérienne en matière de partenariat et qui exige la coopération algérienne à hauteur des 51% des parts conformément à la LFC 2009 tout en laissant à la partie allemande la question managériale. Cette "reconsidération" du dossier Deutsche Bank semblent porter sur la seule activité de banque de détail "privant" cet établissement financier de l'intermédiation boursière. Pour rappel, ce dernier représentant de la DCMA et intermédiaire en opérations boursières sur la place algérienne a fait l'objet d'une note du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, adressée aux P-DG et responsables d'entreprises et d'organismes publics. Celle-ci mettait l'accent sur la préservation de la confidentialité des données de l'économie nationale. Le Premier ministre dénonce "la position privilégiée acquise par le bureau d'études Strategica devenant le conseil quasi-exclusif, contre rémunération, pour les opérations de levée d'emprunts obligataires à la Bourse d'Alger et dont l'essentiel ayant été réalisé pour le compte d'entreprises publiques". Sécurité nationale oblige, Ouyahia interdit aux organismes publics de passer lors de la réalisation de leurs opérations d'emprunts obligataires par les services de cette firme, détenue, depuis juin 2007, à 51 % de ses parts d'actions par la banque allemande. M. Ouyahia estime d'ailleurs que "ce bureau d'études, à travers ses différentes activités, s'est constitué une importante banque de données tant sur le secteur financier national que sur des entreprises publiques stratégiques ; données pour lesquelles il ne fait guère preuve de réserves dans ses relations avec les milieux économiques étrangers". Cette directive avait réduit les activités de Strategica mais n'a pas affecté les financiers germaniques qui comptent demeurer en Algérie comme cela a été aussi confirmée par M. Andréas Hergenröther, directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, AHK Algérie qui soutient que "la Deutsche Bank n'a pas l'intention de quitter l'Algérie. Elle est toujours en activité".