L'opération de formation des agents chargés de réaliser le premier recensement économique de l'Algérie, qui débutera le 8 mai prochain et qui a été lancée par l'Office national des statistiques (ONS) le 19 avril dernier, se poursuit à Alger et ce, jusqu'au 4 mai prochain. Ce cycle de formation, de cette première opération du recensement économique, touche 3000 agents recenseurs et 700 contrôleurs à l'échelle nationale. Selon l'ONS, pour la première fois en Algérie, l'exploitation des données de ce recensement sera réalisée par une nouvelle technique à savoir la lecture optique. Elle permet d'assurer rapidement et avec un haut niveau de fiabilité la saisie de tous les questionnaires. Ce recensement pour lequel une enveloppe de 1,137 milliard de dinars a été dégagée, durera trois mois, et sera réalisé par quelque 3000 agents recenseurs et 700 contrôleurs encadrés par l'ONS. Il est très important de signaler que parmi les objectifs du recensement économique qui débutera le 8 mai prochain, on notera l'identification des préoccupations des opérateurs économiques qui permettra de disposer de données précises sur le système d'information statistique actuel qui demeure insuffisant au regard des besoins croissants de l'économie nationale. Et pour bien réussir cette opération, l'Office national des statistiques (ONS) a conçu trois questionnaires consacrés aux préoccupations et contraintes des opérateurs économiques ainsi que ceux destinés aux établissements économiques et administratifs afin de collecter des informations sur ces institutions, à savoir : localisation, caractéristiques, appartenance, activité, emploi, mode d'imposition et chiffre d'affaires, etc. Ce questionnaire dont l'intitulé est "établissement économique, préoccupations et contraintes", est effectué pour un double objectif : rapprocher les opérateurs économiques des pouvoirs publics et surtout trouver des solutions adéquates à leurs problèmes. Le questionnaire est composé de 7 questions ayant trait à l'investissement et l'environnement de l'entreprise en général. Il s'agit notamment du délai de création de projets, complexité du dossier administratif, qualité d'infrastructure, etc. Le questionnaire évoque également les principales sources de financements des investissements (emprunts bancaires, autofinancement, subventions de l'Etat, etc.), main d'oeuvre (difficultés de recrutement, qualification) et les besoins en approvisionnements (matières premières, produits finis, disponibilité des produits, leurs prix et qualité..) Ainsi et après avoir récupéré toutes les données à l'issue de cette opération, celles-ci seront exploitées pour la mise en place d'un répertoire national exhaustif qui constituera une base de sondage efficiente. Ce répertoire exhaustif sera d'une grande importance pour la 2è phase de ce recensement économique prévue avant l'automne et qui concerne l'enquête approfondie. Ainsi, il est utile de préciser que la première phase de ce recensement économique permettra de dénombrer l'ensemble des entités de toutes les activités et tous les secteurs juridiques confondus (hors agriculture) en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et établissements économiques. Quant à la deuxième phase, elle, portera sur une enquête approfondie qui devrait toucher un échantillon d'entreprises sur la base d'un questionnaire (propre à chaque secteur d'activité) pour la collecte de l'ensemble des données physiques et comptables. A noter enfin que ce recensement économique concernera l'ensemble des établissements et entreprises des secteurs de l'industrie, du BTP, commerce, transport, services et administration.