Les agents chargés de réaliser le premier recensement économique de l'Algérie, qui débutera le 8 mai prochain, sont en stage de formation depuis hier. Le coût de l'opération du recensement est estimée à 1,137 milliard de dinar. En effet, l'Office national des statistiques (ONS) a lancé hier l'opération de formation des agents recenseurs. Le cycle de formation, de cette première opération du recensement économique, qui touche 3.000 agents recenseurs et 700 contrôleurs à l'échelle nationale, se déroulera du 19 avril au 4 mai prochain, et sera organisé en sessions. Il sera supervisé par les responsables des services statistiques de wilaya, et par le personnel d'encadrement de l'ONS. A Alger centre, la formation qui se déroulera au niveau de l'institut national spécialisé en formation professionnel (INSFP), touche 115 agents recenseurs et contrôleurs qui couvrent 57 communes de la capitale. Ainsi, après la promulgation du décret d'avril 2010 fixant les conditions générales de préparation et d'exécution de ce recensement et donnant le coup d'envoi officiel de sa préparation, le Comité national en charge de son exécution a été installé à la mi-juin 2010 et a tenu trois réunion. La dernière, tenue le 7 avril dernier, avait fixé la date du démarrage de l'opération de recensement. Ce comité, présidé par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales et composé des représentants de ministères, travaille en étroite collaboration avec les comités de wilaya, de daïra et de commune. Les responsables de services statistiques de wilaya avaient bénéficié d'une formation en août dernier afin de se familiariser avec les différents aspects liés à cette opération d'envergure nationale. L'ONS qui encadre l'opération, qui va durer trois mois, est doté d'un comité technique opérationnel pour le recensement, à pied d'œuvre depuis 2009, rappelle-t-on. Recensement : «une exigence majeure» Les nouvelles données relatives au paysage socioéconomique qui a connu de profondes mutations font que la réalisation du recensement économique est devenue «une exigence majeure» pour l'évaluation de la situation économique, et pour la mise en oeuvre de tous les programmes et politiques de développement, a souligné le Directeur général de l'Office, Mounir Khaled Berrah, lors de la cérémonie de lancement de cette formation. Ainsi, le recensement économique constitue un atout important pour la production statistique en adéquation avec les besoins en matière d'informations quantitatives et qualitatives, induits par le nouveau paysage économique, précise M. Berrah, ajoutant qu'il y a «une nécessité de produire des données plus fiables et plus pertinentes». A l'issue de la formation, les délégués communaux procèderont au découpage de leur commune en zones homogènes d'enquête, chaque zone comprendra en moyenne 200 entités économiques et aura un cahier de zone ou seront repris l'ensemble des entités et établissements qui appartiennent à la zone. L'opération, qui coûtera 1,137 milliard de DA dont 90% seront consacrés aux salaires, aux primes et à la formation, est «déterminante» car elle constitue un atout important de développement de la production de statistiques en adéquation avec les besoins de l'économie nationale. Rappelant les objectifs de cette opération d'intérêt national, M. Berrah a évoqué essentiellement la constitution d'un répertoire exhaustif, fiable et actualisé des personnes morales et physiques ainsi que des entités administratives et associatives, qui permettra de disposer d'une base de sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises et le suivi et la maîtrise des paramètres et indicateurs des différents secteurs d'activité. Mise à jour des personnes morales et physiques Confirmant le caractère purement statistique de l'opération, le DG de l'ONS a souligné l'importance de la mise à jour du répertoire des personnes morales et physiques. Le système actuel d'observation statistique des entreprises économiques couvre essentiellement le secteur public, alors que les activités liées au secteur privé «sont mal connues», a-t-il relevé, ce qui confirme l'importance de l'opération du recensement et la nécessité de l'adhésion de l'opérateur économique. Elle se déroulera en deux phases distinctes. La première consiste à dénombrer l'ensemble des entités de toutes les activités et tous les secteurs juridiques confondus (hors agriculture) en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et établissements économiques. La deuxième phase, qui démarrera probablement avant l'automne, selon le DG de l'office, portera sur une enquête approfondie qui devrait toucher un échantillon d'entreprises sur la base d'un questionnaire (propre à chaque secteur d'activité) pour la collecte de l'ensemble des données physiques et comptables.