Un porte-parole du "Collectif autonome des médecins résidents algériens" (Camra) a affirmé, avant-hier, le maintien de la grève à laquelle a appelé le collectif jusqu'à ce que le ministère de tutelle prenne en charge ses revendications socioprofessionnelles "par écrit et de manière officielle". M. Mahrez Fissah a indiqué que le ministère de la Santé " n'a pas répondu de manière officielle aux revendications des médecins résidents et s'est contenté de rendre public un communiqué sous la forme d'un procès-verbal de la réunion tenue le 8 mai entre le ministre de la Santé et des représentants du collectif. "La grève ne saurait être interrompue avant l'annonce des résultats des travaux des deux commissions chargées d'élaborer le projet des nouveaux statuts des médecins résidents et de revoir la question du service civil obligatoire", a-t-il précisé, soulignant la position du collectif qui refuse de se contenter de promesses. Le 28 mars dernier, les médecins résidents ont entamé une grève illimitée sous la bannière du Collectif autonome des médecins résidents algériens pour revendiquer l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil, la révision des statuts actuels des médecins résidents, la réévaluation de leurs salaires et la révision de la prime de garde à hauteur de 4.000 dinars au lieu de 690 dinars actuellement. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a mis en garde, avant-hier, contre une éventuelle poursuite de la grève des médecins de la santé publique, affirmant qu'une retenue sur le salaire à l'encontre de tout médecin gréviste sera procédée. S'ils poursuivent leur grève, ils seront poursuivis en justice. "ça suffit, la récréation est terminée ", a averti M. Ould Abbès dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre sur les violences faites aux femmes, organisée par le réseau Wassila.