Le président de la République a insisté sur la concrétisation des réformes annoncées le 15 avril dernier. Ce qui a été confirmé au début du mois courant par le président du Conseil de la Nation, M. Abdelkader Bensalah est bon augure à l'orée de la tripartie qui "se tiendra fin septembre début octobre pour discuter de tous les dossiers", comme précisé par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée populaire nationale. Si la dernière tripartite qui s'était tenue le 28 mai dernier avait été consacrée à l'examen des moyens de développer l'économie et de promouvoir l'entreprise, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a indiqué récemment que la prochaine tripartite abordera des dossiers sociaux. Parmi les points à discuter durant cette tripartie, il y a lieu de relever ceux de l'emploi, du code du travail, des salaires et du pouvoir d'achat, de la production nationale, de la retraite, de l'entreprise et d'autres questions économiques et sociales d'urgence. Le président du Conseil de la Nation avait bien évoqué la coïncidence de l'ouverture de la session avec la rentrée sociale, en souhaitant voir la prochaine tripartite apporter les solutions adéquates aux questions posées dans le monde du travail et sur le front social. Il a, ainsi, exprimé l'espoir de voir les revendications soulevées par certaines parties dans de nombreux secteurs socioéconomiques, demeurer dans leur cadre et réglées par le dialogue loin de toute tension qui pourrait déboucher sur une impasse, dont la victime est souvent le citoyen. Il est utile de rappeler, dans ce même ordre d'idées des points à discuter durant cette prochaine tripartie, les déclarations du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi-Said, au début du mois de juillet dernier, lors de la célébration du 21e anniversaire de la création du Parti des travailleurs (PT) à laquelle il était convié où il avait bien souligné que son syndicat soumettra à la tripartite (gouvernement-syndicat-patronnat), les dossiers de la retrait, de la production nationale et du Salaire national minimum garanti (SNMG). "Nos retraités ont besoin, aujourd'hui, de plus de considération et leur dossier sera le premier à être examiné lors de la prochaine tripartite", a-t-il précisé. Comme deuxième dossier, le SG de l'UGTA a déclaré qu'il compte remettre sur le tapis les discussions autour de la production nationale avant de noter que le Salaire minimum garanti (SMIG) sera également à l'ordre du jour de la prochaine tripartite. De son côté, le ministre du Travail, M. Louh, a évoqué les concertations de la tripartite, en précisant, notamment, que le gouvernement et ses partenaires socioéconomiques poursuivaient le débat autour du nouveau code du travail, dont " d'importants points n'ont pas encore été tranchés".Concernant la stratégie de l'emploi, le ministre a souligné que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale accompagne l'économie nationale "par étapes", à travers des dispositifs publics d'appui à l'emploi, notamment pour les chômeurs et le dispositif d'insertion professionnelle à travers lequel l'?tat permet aux jeunes d'acquérir une expérience au sein des entreprises. Il est donc attendu, cette fois-ci, d'aboutir à des solutions concernant les problèmes posés pour réussir un véritable tournant social, dont les classes modestes en seront les principales bénéficiaires. Ainsi, face au duo gouvernement-patronat, la Centrale syndicale compte défendre avec énergie les dossiers économiques qui seront soumis lors de cette rencontre, comme l'a si bien déclaré à maintes reprises son secrétaire général Abdelmadjid Sidi-Saïd.