Plusieurs autorités ivoiriennes se sont lancées ces derniers jours à la conquête des investisseurs chinois en vue de permettre à ceux-ci de prendre une part active dans le processus de reconstruction du pays. De retour d'une mission en Chine, le conseiller technique du ministre ivoirien de l'Artisanat et de la Promotion des petites et moyennes entreprises (PME) Sylvestre Assoumou s'est réjoui d'avoir fait la promotion de la destination Côte d'Ivoire auprès des investisseurs chinois. "Plus rien ne s'oppose à l'investissement en Côte d'Ivoire, car les procédures administratives connaissent des assouplissements", a noté M. Assoumou. A en croire celui-ci, plusieurs opérateurs économiques chinois se sont engagés à mener des investissements en Côte d'Ivoire. "Li Cao, président d'un groupe immobilier, a exprimé son désir de contribuer à la reconstruction de la Côte d'Ivoire en s'investissant dans la construction de cités policières, militaires et de résidences universitaires. A sa suite, Zhou Yong, P-DG du groupe Art Intermed, a promis la construction de 10 centres de dialyse et une usine de montage de matériel médical", a illustré Sylvestre Assoumou. "Le patron d'une société spécialisée dans le traitement des déchets, Fod Dunia, entend monter une société de transformation de déchets. Un homme d'affaires du nom de Ghad Zougan se dit aussi prêt à accompagner le ministère de l'Artisanat et des PME en matière de financement de projets", a-t-il ajouté, précisant que ces investisseurs comptent se rendre en Côte d'Ivoire dans le courant du moins de janvier 2012. Des opportunités pour la nouvelle Côte d'Ivoire Pour sa part, le ministre ivoirien des Transports Gaoussou Touré effectue depuis le 16 novembre en Chine en tant qu'"invité spécial" de la sixième Convention annuelle du "South-South Global Assets & Technology Exchange (SS GATE)", a indiqué samedi un communiqué du ministère des Transports. A en croire le communiqué, M. Touré a mis à profit ce séjour à Shanghai pour présenter aux investisseurs chinois la "nouvelle Côte d'Ivoire". "Il s'est agi pour le ministre Gaoussou Touré de rassurer les investisseurs chinois, en leur expliquant que la Côte d'Ivoire, après des moments sombres émaillés par la récente crise post- électorale, est aujourd'hui un pays fréquentable où il fait désormais bon vivre", a expliqué le document. Le ministre ivoirien des Transports a ainsi invité les opérateurs économiques chinois s'intéresser davantage au marché des transports en Côte d'Ivoire qui offre selon lui de nombreuses opportunités d'affaires, avec plusieurs composantes que sont les secteurs routier, maritime, ferroviaire et aérien. Plusieurs opérateurs économiques chinois sont déjà établis en Côte d'Ivoire depuis nombre d'années, et exercent dans des secteurs variés tels que l'industrie, la santé, l'hôtellerie, le commerce et les infrastructures. La Côte d'Ivoire se remet de manière progressive d'une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays, faisant plusieurs milliers de morts et occasionnant de nombreuses destructions de biens matériels. Pour la reconstruction du pays, les autorités ivoiriennes ont multiplié des appels en faveur de la mobilisation des acteurs économiques nationaux et internationaux, rassurant ceux-ci du retour de la stabilité. Des opérateurs économiques chinois sollicités pour un Salon de l'import-export Le promoteur d'un Salon de l'import-export (Simpex) à Abidjan, Stéphane Lohouri, déçu par la faiblesse du nombre d'exposants présents à sa première édition, a émis le souhait, avant-hier, d'y voir participer des opérateurs chinois lors des prochaines éditions. Plate-forme d'expression des opérateurs du commerce international, le Simpex s'est tenu mercredi, jeudi et vendredi, à Abidjan. "Nous ferons de ce salon la plate-forme incontournable de la sous-région. Le Simpex est un salon international et nous espérons qu'à l'édition prochaine des opérateurs chinois dont le dynamisme n'est plus à prouver seront présents", a-t-il souhaité. "C'est environ 15 000 entreprises import-export en Côte d'Ivoire mais à cette première édition elles n'étaient que cinq participantes", a déploré M. Tohouri qui attribue cet échec à une mauvaise communication de sa structure, promettant mieux réussir les prochaines éditions. Les deux ports, les douanes ivoiriennes et deux opérateurs du secteur étaient présents. Seul point de satisfaction du promoteur, "la première édition a eu finalement lieu après plusieurs reports dus à la période de crise et malgré quelques difficultés rencontrées à la dernière minute". Les objectifs principaux de ce Salon étaient de contribuer à la croissance du trafic maritime des ports, attirer de nouveaux investissements dans les secteurs d'activité concernés, rassembler pendant de potentiels décideurs de plusieurs continents, positionner les entreprises locales sur le marché international, créer des partenariats entre entreprises locales et étrangères, renforcer la notoriété et le positionnement des entreprises participantes, promouvoir les nouvelles technologies en vigueur dans le commerce international et développer un marché international de référence de la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).