Suite au mauvais rang occupé par la Côte d'Ivoire dans le rapport Doing Business 2012 qui vient d'être publié, le gouvernement ivoirien a réitéré son engagement à opérer des réformes pour redonner confiance aux investisseurs. Lors d'une rencontre avec des experts de la Banque mondiale (BM), le ministre ivoirien de l'Industrie et de la Promotion du Secteur privé a fait état de réformes multisectorielles qui consisteront en substance à faciliter les agréments aux créateurs d'entreprises, à la mise en place d'un tribunal de commerce, et au règlement des différentes questions constituant une entrave au développement économique du pays. Pour Laurenzo Bertinili, expert à la BM, des actions telles que la mise à jour du système de sécurité et du système judiciaire contribueront à insuffler une motivation chez les investisseurs. "Un pays bien classé se traduit par une ruée des investisseurs, mais pour un pays mal classé, les investisseurs vont voir ailleurs", a expliqué pour sa part le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, Madani Tall, exhortant les autorités ivoiriennes à poursuivre les efforts amorcés. Dans l'édition 2012 du rapport Doing Business de la banque mondiale intitulée "Entreprendre dans un monde plus transparent", la Côte d'Ivoire a été classé 167ème sur 183 pays. Ce rapport évalue chaque année les réglementations affectant les entreprises locales et classe les pays selon les 10 domaines de la réglementation des affaires telles que la création de l'entreprise, la protection des investisseurs et le commerce transfrontalier. Maurice est le premier pays du continent dans le classement 2012 en se positionnant à la 23ème place. L'Afrique du Sud est le deuxième pays africain (35ème) suivi du Rwanda (45ème) et de la Tunisie (46ème). Dans la mouvance d'une amélioration de ses performances et en vue de sécuriser l'environnement des affaires dans le pays, les acteurs de la justice ivoirienne seront conviés dans les prochains jours à Yamoussoukro (centre) à un séminaire de réflexion sur la justice et les investissements privés en Côte d'Ivoire.