La Grande-Bretagne a annoncé, hier, qu'elle avait ordonné la fermeture immédiate de l'ambassade d'Iran à Londres ,et avait fermé la sienne à Téhéran. Cette dernière a été attaquée et saccagée la veille par des manifestants islamistes proches de la ligne dure du régime iranien. "Le chargé d'affaires iranien à Londres est informé actuellement que nous demandons la fermeture immédiate de l'ambassade d'Iran à Londres et que tout le personnel diplomatique iranien doit quitter le Royaume-Uni dans les 48 heures", a dit au Parlement le secrétaire au Foreign, office William Hague. "Nous avons fermé l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran. Nous avons décidé d'évacuer tout notre personnel et, dans les minutes qui viennent de s'écouler, les derniers membres de nos représentants basés au Royaume-Uni ont quitté l'Iran", a-t-il dit. Un premier groupe de diplomates a embarqué en milieu de matinée à bord d'un vol à destination de Dubaï et le reste de l'équipe devait suivre dans la journée. L'opération se déroule avec le concours du ministère iranien des Affaires étrangères et de plusieurs ambassades européennes, dont l'ambassade de France. Vague de réprobation Plusieurs dizaines de manifestants islamistes radicaux ont attaqué, occupé et saccagé, avant-hier, l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, réclamant sa fermeture. Le personnel diplomatique de l'ambassade (une vingtaine de personnes) a pu se mettre en sécurité à l'intérieur des locaux et personne n'a été blessé. Les diplomates britanniques ont pu quitter la mission après le retrait des manifestants. Ils ont ensuite été hébergés pour la nuit dans plusieurs ambassades européennes. Cette attaque a suscité une vague de réprobation internationale et a notamment été condamnée fermement par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le ministère iranien des Affaires étrangères a pour sa part réagi en exprimant "ses regrets pour le comportement inacceptable d'un petit nombre de manifestants".