Le président français Nicolas Sarkozy, a affirmé, avant-hier, qu'un nouveau cycle économique s'annonçait, qui sera un cycle de désendettement, apte à ramener le balancier de l'économie vers le travail et la production. La croissance extravagante du secteur financier qui a disséminé d'invraisemblables quantités de dettes a eu pour conséquence la financiarisation de l'économie, a affirmé M. Sarkozy, à Toulon (sud-est), lors d'un discours très attendu sur la crise dans la zone euro. Elle l'a mise sous la domination exclusive de la logique spéculative et l'obsession du court-terme. On en connaît les conséquences dramatiques sur l'industrie, sur l'environnement, sur les inégalités et sur la dégradation de la valeur du travail, a-t-il ajouté. Selon lui, dès lors que la fuite en avant dans l'endettement devient impossible parce que les prêteurs ne veulent plus prêter, parce que l'immense pyramide des dettes jusque-là dissimulée par la complexité et la sophistication de la finance globale apparaît aux yeux de tous comme un risque énorme, alors commence un nouveau cycle économique. Ce nouveau cycle sera bien différent du précédent, a-t-il assuré car le cycle qui s'annonce sera un cycle de désendettement qui ramènera le balancier de l'économie vers le travail et la production que les pays développés avaient eu tendance à trop sacrifier. Le président a également affirmé que le passage d'un grand cycle d'endettement à un grand cycle de désendettement (allait) s'accompagner d'un ajustement auquel toutes les politiques économiques des pays développés vont se trouver confrontées. Dans la crise, Sarkozy lie le destin de la France à l'Allemagne Nicolas Sarkozy, a défendu l'union franco-allemande face à la crise sans précédent qui frappe l'euro. Le président français a assuré à ses concitoyens que "la maîtrise de leur destin" et leur avenir économique dépendaient au premier chef d'une Europe refondée. Dans un discours de près d'une heure prononcé avec solennité à Toulon, devant quelque 5000 personnes, le chef de l'Etat a souligné que même si "l'Europe a déçu", le remède à "la peur" des Français puiserait ses principes les plus actifs dans une intégration européenne renforcée. "L'Europe n'est plus un choix. Elle est une nécessité. Mais la crise a révélé ses faiblesses et ses contradictions. L'Europe doit être repensée", a-t-il déclaré, à la veille d'un discours d'Angela Merkel, devant le parlement allemand, le Bundestag. Sarkozy milite avec Merkel pour un nouveau traité qui refonde l'Europe Le président français Nicolas Sarkozy a promis de militer avec la chancelière allemande Angela Merkel pour un nouveau traité afin de refonder l'Europe face à la crise, dans un discours très attendu sur la crise de la zone euro. La France et l'Allemagne, après tant de tragédies, ont décidé d'unir leurs destins, de regarder ensemble vers l'avenir. Revenir sur cette stratégie serait impardonnable (...). L'Allemagne et la France unies, c'est l'Europe toute entière qui est unie et forte, a affirmé Nicolas Sarkozy, devant 5 000 personnes à Toulon (sud-est). Merkel reçue lundi à Paris, des propositions pour l'Europe Le président français Nicolas Sarkozy, a annoncé à Toulon qu'il recevrait lundi à Paris la chancelière allemande Angela Merkel, et qu'ensemble, ils feraient des propositions franco-allemandes pour garantir l'avenir de l'Europe. Je recevrai lundi prochain à Paris la chancelière Angela Merkel, et ensemble, nous ferons des propositions franco-allemandes pour garantir l'avenir de l'Europe, a affirmé M. Sarkozy. La France et l'Allemagne, après tant de tragédies, ont décidé d'unir leur destin, de regarder ensemble vers l'avenir. Revenir sur cette stratégie serait impardonnable, a-t-il ajouté. L'histoire et la géographie ont fait l'Allemagne et la France rivales ou partenaires. En faisant le choix de l'amitié, le chancelier Adenauer et le Général de Gaulle ont fait un choix historique, a-t-il également déclaré. Selon lui, l'Allemagne et la France unies, c'est l'Europe toute entière qui est unie et forte. La France et l'Allemagne désunie, c'est l'Europe toute entière qui est désunie et qui est affaiblie. Selon le président, Français et Allemands, chacun a son histoire, chacun a ses blessures. Quand on parle de la monnaie, l'Allemagne se souvient de son histoire. Nous devons la comprendre et nous devons la respecter, a-t-il affirmé. Chacun a ses institutions, sa culture politique, sa conception de la Nation. L'une est fédérale, l'autre est unitaire. Il faut comprendre cette différence. Il faut la respecter, a-t-il insisté. La France et l'Allemagne ont fait le choix de la convergence. Je ne reviendrai jamais sur ce choix. Cela ne veut pas dire que l'une veut se mettre à la remorque de l'autre, ni que les deux veulent renoncer à leur identité jusqu'à se confondre, a-t-il assuré. Sarkozy convaincu que la BCE, indépendante, agira Le président français Nicolas Sarkozy, s'est dit convaincu que la Banque centrale européenne (BCE), qui est indépendante et le restera, agira pour contrer les menaces que fait peser la crise de la dette sur l'Europe. La BCE est indépendante. Elle le restera. Je suis convaincu que face au risque déflationniste qui menace l'Europe la Banque centrale agira, a déclaré M. Sarkozy dans un discours prononcé à Toulon (sud-est), relevant qu'il revenait à la BCE de décider quand et avec quels moyens. L'Allemagne fait campagne pour des modifications des traités européens visant à renforcer la discipline budgétaire, qui sont, selon elle, le préalable à tout règlement de la crise et refuse catégoriquement d'accroître le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) sur les marchés, ainsi que l'en pressent Paris et Rome. La France est-elle prête à accepter une discipline budgétaire renforcée voire un contrôle accru de la Commission sur les budgets nationaux, mais en échange d'une plus grande solidarité entre pays de la zone euro, via une extension du champ d'action de la BCE ou la création d'euro-obligations. Nicolas Sarkozy: Schengen doit être repensé Le président français Nicolas Sarkozy a expliqué que l'accord de Schengen, sur la libre circulation à l'intérieur de l'espace européen, devait être repensé. L'Europe qui fait appliquer à l'intérieur le principe de la libre circulation et qui ne contrôle pas ses frontières extérieures, ça ne peut plus durer. Schengen doit être repensé, a déclaré Nicolas Sarkpzy.