Les diplomates iraniens expulsés de Grande-Bretagne à la suite de l'attaque de l'ambassade britannique en Iran sont arrivés à Téhéran tôt, hier, a annoncé la presse iranienne. Le groupe a quitté l'aéroport par une porte dérobée pour échapper aux journalistes qui les attendaient sur place. Quelque 150 étudiants scandant "Mort à la Grande-Bretagne" et portant des colliers de fleurs sont également venus accueillir les diplomates mais ne les ont pas vus. Les diplomates ont été expulsés par le gouvernement britannique en représailles au saccage mardi de son ambassade à Téhéran par des centaines de manifestants. Mercredi, le chef de la diplomatie britannique leur avait donné 48 heures pour quitter le Royaume-Uni. Londres a fermé son ambassade Londres a aussi fermé son ambassade en Iran et rapatrié tout son personnel dans la foulée de cette attaque qui n'aurait pu se produire, selon le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, "sans le consentement à un certain point" du régime iranien. La mise à sac de l'ambassade a eu lieu huit jours après l'annonce de nouvelles sanctions de Londres contre le régime iranien. Selon Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, présent à l'aéroport de Téhéran et cité par l'agence Fars, "le gouvernement britannique tente à présent d'entraîner d'autres pays européens dans un problème bilatéral". En solidarité avec Londres, Paris, Berlin, La Haye et Rome ont rappelé leurs ambassadeurs pour consultations. La France réduit temporairement le personnel de son ambassade à Téhéran La France a décidé de réduire temporairement le personnel de son ambassade à Téhéran par mesure de précaution après le saccage et la fermeture de l'ambassade de Grande-Bretagne cette semaine, a-t-on appris, hier, de source diplomatique française. Cette mesure concerne un partie du personnel diplomatique ainsi que les familles de tous les fonctionnaires français en poste à Téhéran qui vont être appelées à quitter l'Iran dans les prochains jours, a précisé cette source en soulignant qu'elle ne concerne, en revanche, pas la communauté française dans son ensemble. Cette source n'a pas souhaité préciser le nombre exact de personnes ni les services concernés par cette réduction d'effectifs, qui pourrait toucher plus de la moitié de la trentaine de détenteurs de passeports diplomatiques ou de service présents à Téhéran. La mesure devrait principalement concerner le personnel administratif ainsi que celui des services culturels et économiques et de l'école française de Téhéran, selon ces informations. Aucune instruction particulière de quitter l'Iran n'a en revanche été donnée aux quelque 700 Français, dont une centaine d'expatriés, vivant dans le pays. L'ambassade ne réduit pas ses postes mais éloigne seulement provisoirement une partie du personnel pour des motifs évidents de sécurité, a souligné la même source diplomatique française. La Grande-Bretagne a fermé son ambassade à Téhéran et évacué tout son personnel après son saccage, mardi, par des manifestants proches du régime, et a fermé l'ambassade d'Iran à Londres en représailles à cette attaque.Plusieurs pays européens, dont la France, ont rappelé leurs ambassadeurs en signe de solidarité.