A l'occasion d'une journée thématique organisée par l'Assemblée populaire de wilaya, une première mouture d'un plan d'aménagement du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou a été présentée par le Centre national des technologies et consulting. Le CNTC, à qui a été confiée l'étude du PAW en septembre dernier pour un délai contractuel de huit mois, a été chargé d'élaborer un diagnostic de la situation de l'aménagement du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou afin de relever, entre autres, ses points forts, ses dysfonctionnements ainsi que les contraintes du territoire et ses atouts. Des données qui serviront dans l'élaboration du nouveau PAW. Lors de son intervention, M. Larbaoui, directeur de ce bureau d'étude a expliqué qu'il s'agira, dans un premier temps, de "cerner les tendances et les enjeux afin de déterminer les différents scénarios d'aménagement du territoire à proposer". La première lecture présentée par ce responsable confirme le constat déjà fait concernant, notamment l'aménagement du territoire de la wilaya où les anciennes politiques publiques de développement ont été concentrées, essentiellement, sur la Route Nationale N° 12 et dans la vallée du Sébaou, où est condensée l'activité économique locale, donnant lieu à des "écarts de développement" dans les domaines socio économiques et infrastructurels. Aussi, la nature du relief accidenté de la wilaya, explique-t-il, a "profondément conditionné le développement de cette région, en favorisant le couloir du Sébaou plaine fertile". Une contrainte, combinée, par le passé, aux " insuffisances en matière d'efforts de développement" et à la problématique du foncier, ont été à l'origine de la marginalisation de certaines zones, dont celles situées au Nord et au Sud de la wilaya. "Cela a engendré d'importants dysfonctionnements territoriaux et des inégalités spatiales avec l'apparition de zones à handicaps", souligne-t-il. Pour ce qui est de l'urbanisation, il a été relevé "les difficultés de la mise en œuvre d'une véritable politique urbaine et de la ville", qui s'est traduite par une armature urbaine "déséquilibrée et mal répartie" sur le territoire. D'où, estime-t-on, la nécessité d'une politique de mise à niveau qui fera de la ville "le moteur du développement du territoire en complémentarité avec le monde rural" et qui permettra ainsi l'émergence de nouveaux pôles et sous pôles économiques avec des fonctions spécifiques.
