Le Conseil national de transition (CNT) a annoncé, avant-hier soir, l'adoption de la loi électorale qui régira l'élection d'une assemblée constituante en juin en Libye, en abandonnant le quota de 10% qui était prévu pour les femmes. Le CNT a adopté la version amendée de la loi électorale pour les élections du Congrès national général (assemblée constituante) en juin, a indiqué le Conseil sur sa page officielle Facebook, où il publie le projet adopté. Selon le texte de la loi, qui devrait être révisé selon le CNT, deux tiers des 200 sièges de l'assemblée ont été réservés aux listes des partis politiques et le reste, soit 64 sièges, aux indépendants. Aucun quota pour les femmes n'a été mentionné dans le texte. Mais selon la nouvelle loi, les femmes devraient être représentées à 50% dans les listes de de candidats des groupes politiques. Le projet initial présenté début janvier et qui prévoyait un quota de 10% pour les femmes avait suscité l'indignation de partis politiques et de la société civile, qui jugeaient que ce n'était pas suffisant. Un autre article qui interdisait aux personnes ayant une double nationalité de se porter candidats a été également abandonné. Selon le texte, dont la version finale de la loi devrait être publiée dans deux ou trois jours, les personnes ayant occupé des postes de responsabilité dans les Comités révolutionnaires, épine dorsale de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, et de ses organes de sécurité, ne peuvent pas se porter candidats. Ont été exclus également les personnes accusées de participer à la répression meurtrière de la révolte libyenne. Plus tôt dans la journée, Fathi Baaja, un membre du CNT avait indiqué que le projet de loi devait être adopté, hier. Avant-hier soir, il a dénoncé la marginalisation de plusieurs membres du CNT qui n'ont pas été informés de la réunion, d'avant-hier. Il a ajouté que l'amendement de la loi et l'adoption du système de liste dans les prochaines élections, a été opéré sous la pression des Frères musulmans, seul groupe politique capable selon lui d'obtenir une écrasante majorité dans l'assemblée qui devrait rédiger une constitution pour le pays. Prévue initialement la semaine dernière, l'adoption de la loi avait été reportée sous la pression de groupes politiques et de la société civile qui voulaient imposer de nouveaux amendements.