"Il n'y a pas eu d'infiltration d'armes par les frontières algéro-libyennes, car tout simplement nous maîtrisons la situation", a déclaré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia dans un entretien au quotidien Ennahar publié mardi dernier, affirmant que les forces de sécurité maîtrisent la situation tout au long des frontières, de l'aveu des Libyens eux-mêmes. "Il n'y a pas eu d'infiltration d'armes par l'Algérie, l'accès au territoire algérien étant très difficile", a-t-il souligné. "Il y a ceux qui ont exploité les frontières sud du Niger pour faire passer des armes. Il s'agit d'éléments touaregs maliens qui étaient en Libye et qui ont fait passer des armes pour revenir ensuite au Niger et au Mali chargés d'un lot d'armes important, mis à leur disposition par l'ancien régime", a précisé le ministre. Réitérant que l'Algérie n'interfère pas dans les affaires intérieures de la Libye, M. Ould Kablia a rappelé la proposition de la partie algérienne appelant à la conclusion d'un accord avec la Libye pour la mise en place d'une commission au niveau des frontières à l'instar de celle mise en place entre l'Algérie et le Niger. Cette commission n'est pas conjointe. Chaque Etat a sa propre commission, mais il existe une coordination entre les deux parties en vue d'échanger les informations et les décisions sur tout ce qui se passe. Le ministre a fait savoir que des développements ont été enregistrés en matière de coopération après sa visite en Libye et celles effectuées en Algérie par le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelaal, et le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Mustapha Abdeladjalil.