"Désormais, les ressortissants des pays maghrébins entreront en Tunisie sur simple présentation de la carte d'identité, la présentation d'un passeport n'est plus exigée", a annoncé le secrétaire d'Etat chargé des Affaires arabes et Africaines Abdallah Triki. Les citoyens des pays maghrébins pouvaient visiter, séjourner, et s'installer en Tunisie avec sans avoir besoin d'un passeport, dans le cadre des accords bilatéraux conclus à cet égard depuis les années soixante, mettant l'accent sur la nécessité de relancer ces accords. Les décisions des autorités tunisiennes sur la libre circulation, la propriété, le travail et le séjour en faveur des ressortissants maghrébins sont entrées en vigueur dimanche dernier. Le secrétaire d'Etat tunisien a indiqué en outre que la relance de ces accords concernait l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie mais pas la Libye avec laquelle rien n'a été entrepris dans l'attente du retour de la stabilité dans ce pays. L'ambassadeur d'Algérie à Tunis, Abdelkader Hadjar avait déclaré auparavant que les autorités tunisiennes avaient adopté des mesures au profit des ressortissants algériens établis en Tunisie concernant le droit de propriété, de circulation, de travail et de séjour et que les parties officielles l'avaient informé de la décision d'annulation des permis de travail et de propriété qui étaient obligatoires sous l'ancien régime. Evoquant l'aspect sécuritaire, le responsable tunisien a fait savoir que l'accès au territoire tunisien en présentant seulement la carte d'identité n'exempte pas l'obligation de vérification de l'identité des voyageurs soulignant l'intense coordination en la matière entre les pays de cet espace. Le président tunisien Mohamed Moncef Marzouki avait souligné la nécessité de promouvoir les libertés de circulation de séjour, de travail et de propriété pour réaliser une avancée dans l'édification maghrébin, rappelle-t-on. Par ailleurs, Abdallah Triki a révélé que le prochain sommet de l'UMA prévu en octobre prochain à Tunis déclinera des décisions audacieuses pour la relance de l'UMA au mieux des intérêts des pays maghrébins.