Le festival du cinéma américain s'est achevé, dimanche dernier, au terme de dix jours de découvertes et d'une compétition qui a couronné, par deux fois, "Les bêtes du sud sauvage", de Benh Zeitlin. "Quand le cinéma est beau, quand les films sont beaux comme le vôtre, ça rassemble." Tel sont les mots de Sandrine Bonnaire, présidente du jury du Festival de Deauville, lorsqu'elle remet le Grand Prix à Benh Zeitlin, pour son premier long métrage "Les bêtes du sud sauvage". Prix qui sera doublé par celui de la Révélation Cartier. Un bon week-end pour le newyorkais de 29 ans qui avait déjà reçu la reconnaissance cannoise au dernier Festival du Film au travers de trois prix (Caméra d'or, le Prix Un Certain Regard et le Prix Regard Jeune). Des 15 films en compétition, deux autres remportent les honneurs. Le drame "Una Noche", de Lucy Mulloy, empoche le Prix du Jury quand la Critique Internationale honore "The We and The I", de Michel Gondry. En marge de la compétition, dans la section des "Docs de l'Oncle Sam", le documentaire émouvant de Malik Bendjelloul "Sugar Man" a suscité l'engouement du public. Son sujet, Sixto Rodriguez, maître de la soul, auteur, compositeur, incompris aux Etats-Unis, mais porté en triomphe en Afrique du Sud au même rang qu'Elvis sans qu'il en ait jamais été informé. Là-bas, sa musique et ses textes sont repris par une jeune génération contre l'Apartheid. Un document à ne pas manquer qui sortira à la fin de l'année.