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Un palmarès par défaut?...
65E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2012

Le jury couronne Amour de Haneke, mettant tout le monde d'accord
Il flottait en cette soirée de clôture une vague odeur d'un académisme qui flirterait avec le suranné.
Il ne fallait pas grand-chose pour deviner qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre certains membres du staff directeur d'une part, mais aussi avec le capo en chef du jury, Nanni Moretti. Et les trombes d'eau, qui tombèrent presque sans discontinuer sur Cannes, n'ont même pas réussi à faire détourner les regards de cette scène sur laquelle semblait se jouer une pièce aux accents shakespeariens en diable.
Mais en l'absence de faits tangibles, contentons-nous de disséquer les manoeuvres d'el diavolo latin, Nanni Moretti, qui avait l'air d'avoir mené sa barque à sa guise.
C'est un tantinet décevant de la part de Moretti, dont on espérait que ses convictions politiques soient en adéquation avec son comportement au quotidien. Mais la seule distinction de «Reality» de son compatriote Matteo Garrone, nous renseigne sur l'option choisie par l'auteur de La Chambre du fils... Ce film, loin du coup de poing infligé par son précédent Gomorra, a déçu tout le monde lors de sa projection. Aussi, sa présence sur la liste finale aura eu l'effet d'une douche et ne laissait augurer rien de bon. Et le véritable cadeau octroyé au Mexicain Carlos Reygadas aura fini d'annihiler les derniers espoirs d'un hypothétique redressement de barre.
Habilement, le jury couronne Amour de Haneke, mettant tout le monde d'accord, même ceux que le film de l'auteur du Ruban blanc a exaspérés avec cette réalisation qui ne doit son salut qu'à la présence de deux monstres sacrés aux manoeuvres, Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant. Ils ont mérité, eux, par contre, la standing ovation qui a accompagné leur arrivée sur la scène du grand auditorium.
Il flottait en cette soirée de clôture une vague odeur d'un académisme qui flirterait avec le suranné, ou comme diraient les Américains de «déjà-vu»...
Que ce soit Haneke, Reygadas, ou même Cristian Mungiu, il y avait une entêtante idée de formatage cannois dans leur démarche qui a fait tiquer plus d'un, car cela pouvait laisser croire, comme le soulignait un confrère français, «qu'être abonné à la sélection, reproche souvent formulé à Cannes, ne suffit plus. Pour monter sur scène hier soir, il fallait appartenir au cercle des déjà primés». On est loin de l'audace qui a permis aux frères Dardenne de décrocher la Palme d'or avec Rosetta... Il y a comme une impression d'une fin d'un cycle où tout le monde est allé au bout, jusqu'à l'exacerbation totale. Il va falloir que tout le monde se remette en question et ne pas fonctionner sur des «acquis» qui ne le sont pourtant pas du tout. Car s'il y avait une recette du succès, le cercle aurait été encore plus restreint que maintenant. Kiarostami en est la meilleure preuve.
Faudra-t-il revenir à une conception malthusienne pour renouveler l'envie de faire des films et par-là même rendre à Cannes son lustre qui ne mérite pas d'être écorné de cette manière. «Avant l'ouverture du Festival, on louait le retour en force du cinéma américain en compétition. Mais au vu du palmarès de ce soir, Thierry Frémaux va sans doute devoir ramer l'année prochaine!» suggère un autre critique. Les stars américaines, il est vrai, n'ont brillé que le temps de fouler le tapis rouge et de gravir les 24 mythiques marches, car sur l'écran, le rêve qu'elles étaient censées produire n'était pas forcément au rendez-vous. L'année prochaine peut-être? Inch'Allah!
Compétition officielle
Palme d'or: Amour, de Michael Haneke
Grand Prix du jury: Reality, de Matteo Garrone
Prix d'interprétation féminine: Cosmina Stratan et Cristina Flutur dans Au-delà des collines, de Cristian Mungiu
Prix d'interprétation masculine: Mads Mikkelsen dans La Chasse, de Thomas Vinterberg
Prix de la mise en scène: Post Tenebras Lux, de Carlos Reygadas
Prix du scénario: Au-delà des collines, de Cristian Mungiu
Prix du jury: La Part des anges, de Ken Loach
Caméra d'or: Les Bêtes du Sud sauvage, de Benh Zeitlin
Palme d'or du court métrage: Sessiz-Be Deng (Silence), de L. Rezan Yesilbas


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