Selon le rôle de la troisième session criminelle de 2012, le procès d'un ex-détenu de Guantanamo, Sofiane Hadarbache, accusé d'"appartenance à un groupe terroriste activant à l'étranger et faux et usage de faux", aura lieu le 20 novembre prochain. Le 4 novembre 2010, la même instance avait prononcé l'"acquittement" en faveur de Sofiane Hadarbache dans cette même affaire. Ce jugement avait fait l'objet d'un pourvoi en cassation par le ministère public, accepté par la Cour suprême. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à 1999, année où l'accusé avait quitté l'Algérie à destination de la France à la recherche d'un emploi. En 2000, il s'est rendu en grande-Bretagne, puis à Peshawar au Pakistan avant de se rendre en Afghanistan. L'accusé a reconnu -selon la même source-avoir été entraîné à l'utilisation d'armes de type kalachnikov par un dénommé Mohamed El Djazairi, affirmant que la question de constitution d'un groupe armé ou de mener combat contre quiconque ne lui avait jamais été évoquée. Il a, en outre, nié tout lien avec des groupes terroristes aussi bien à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, soulignant que l'entraînement militaire qu'il avait effectué n'avait duré que quelques heures et s'était limité au maniement des armes. Il faut préciser qu'en raison d'une blessure que l'accusé avait reçue à la tête provoquée par des éclats d'une bombe suite à un raid américain en Afghanistan, ce dernier souffre depuis lors de troubles mentaux graves qui nécessitent son internement dans un établissement spécialisé. "Depuis le retour de mon fils de cette prison, il souffre d'accès de violence constituant une menace pour toute sa famille car son comportement est toujours imprévisible et violent", a déclaré le père de Sofiane Hadarbache."L'esprit de mon fils se trouve toujours à Guantanamo comme si ses tortures continuent dans le temps, il ne dort plus, il reste enfermé dans sa chambre en laissant les lumières toujours allumées nuit et jour, il est devenu une charge pour sa famille", affirme le père de Sofiane avec tristesse. Interné temporairement et à plusieurs reprises dans un hôpital psychiatrique, d'ailleurs sans espoir de guérison, selon ses médecins, Sofiane Hadarbache refuse toujours d'y demeurer, "il a ainsi menacé son propre père de le tuer au cas où il serait interné de force", selon son père toujours.