Les partisans du président égyptien Mohamed Morsi, ont affirmé tôt, hier, que leur projet de Constitution avait recueilli l'approbation de 64 % des votants qui se sont rendus aux urnes samedi, lors de la seconde phase d'un référendum entamé une semaine auparavant. Les opposants du Front du salut national (FSN) ont à nouveau dénoncé des fraudes. Le FSN a dit dans un communiqué que certaines personnes s'étaient fait passer pour des juges pour superviser le vote. Le parti Justice et Liberté (PLJ), dirigé par Mohamed Morsi avant son élection à la présidence du pays, a affirmé dans un communiqué que 64 % des votants avaient approuvé la Constitution, après l'enregistrement d'environ deux tiers des bureaux de vote. 90 députés nommés par Morsi Les résultats provisoires de cette seconde phase du référendum sont établis à partir des données rapportées par les officiers qui ont surveillé le scrutin. Les résultats officiels sont attendus dans les deux jours. Selon des chiffres officieux, le "oui" était en tête avec près de 57 % des voix lors de la première phase du référendum le 15 décembre (au Caire et à Alexandrie notamment), une avance qui laisse présager une approbation du texte à l'échelle nationale. M. Morsi a par ailleurs dévoilé le nom de 90 membres nommés à la Choura, la chambre haute du parlement, a rapporté samedi la presse officielle. 270 sièges Deux tiers des 270 membres de la chambre haute ont été élus en début d'année lors des élections législatives remportées par les Frères musulmans et leurs alliés islamistes et le tiers restant a été nommé par le chef de l'Etat. Selon un responsable présidentiel, 75 % des 90 députés nommés par M. Morsi ne sont pas des candidats islamistes et sont issus de formations libérales et de la communauté chrétienne. Le FSN a indiqué que ses membres avaient refusé de siéger au sein du Conseil de la Choura. Le vice-président Mahmoud Mekki a annoncé samedi en début de soirée sa démission. Il a dit avoir "réalisé depuis un moment que la nature du travail politique ne convenait pas à (sa) formation professionnelle de juge". Le projet de loi fondamentale ne mentionne pas sa fonction.