La majorité des industriels des textiles et l'ensemble de ceux des cuirs déclarent avoir satisfait toutes les commandes mais avec des stocks de produits fabriqués, selon 70% pour les premiers et près de 50% pour les seconds, une situation jugée "anormale" par 35% des concernés du secteur des textiles et par près de 81% de ceux des cuirs, indique une enquête de l'Office national des statistiques (ONS). Cette enquête d'opinion, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle, note que le degré de satisfaction des commandes en matières premières est toutefois inférieur à la demande exprimée, selon 50% des chefs d'entreprises des textiles mais reste égal à la demande exprimée pour les industriels des cuirs qui ont relevé une stabilité de l'activité au dernier trimestre de 2012. Cependant, près de 21% des entreprises du textile ont connu des ruptures de stocks, induisant des arrêts de travail inférieur à 10 jours. Plus de 31% des entreprises du textile et 90% de celles du cuir ont connu des pannes d'électricité conduisant à des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour l'ensemble, alors que l'approvisionnement en eau a été satisfaisant pour toutes les entreprises du secteur. Par ailleurs, près de 24% des entreprises de textiles ont eu des problèmes de transports durant ce trimestre 2012, selon l'ONS. En plus et malgré la hausse des prix de vente enregistrée durant les trois derniers mois de 2012, la demande en produits finis des textiles a augmenté, contrairement à celle des produits en cuir qui s'est stabilisée au même titre que les prix. La trésorerie a été jugée "normale" par plus de 40% des chefs d'entreprise des textiles et "mauvaise" pour près de 35% de ceux des cuirs. L'allongement des délais de remboursements, les charges trop élevées et la rigidité des prix continuent toujours d'influer sur la trésorerie. Toutefois, plus de 56% du potentiel de production des textiles et 50% des cuirs ont recouru à des crédits bancaires et près de 38% des premiers et plus de 49% des seconds ont eu des difficultés à les contracter, selon l'enquête. En raison essentiellement de la vétusté et des problèmes des équipements, plus de 73% des patrons des textiles et plus de 48 % de ceux des cuirs ont enregistré des pannes d'équipement, induisant des arrêts de travail qui restent inférieurs à 15 jours. Plus de 40% des industriels des cuirs et l'ensemble de ceux des textiles déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire de personnel. Les effectifs continuent leur baisse dans le secteur des textiles, en raison de la compression, contrairement à ceux des cuirs qui ont subi une augmentation. Par contre, prés de 30% des patrons du secteur des textiles et 40% de celui des cuirs ont jugé que le niveau de qualification du personnel est insuffisant et près de 34% des premiers ont eu des difficultés à recruter du personnel cadre et de maîtrise. Cette reprise du secteur des textiles devrait se confirmer, durant les prochains mois, selon le ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, qui avait déclaré dernièrement que le secteur de textiles sera dynamisé. Les partenariats lancés avec des industriels en textile turcs permettront à l'Algérie de prendre progressivement des segments dans les marchés du textile et de la confection, restés pendant plusieurs années "littéralement envahis" par des produits en provenance de certains pays étrangers, avait il relevé. De plus, les professionnels du textile et cuirs en Algérie s'attendent à de meilleures perspectives pour ces filières grâce aux résultats positifs enregistrés par durant le dernier trimestre de l'année 2012, indique également cette enquête de l'ONS. Outre une hausse de l'activité et une stabilité des effectifs, les industriels de cette filière prévoient de "bonnes perspectives" de la trésorerie, indique une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises de ce secteur. En effet, les industriels enquêtés ont déclaré que près de 68% des entreprises des textiles et plus de 49% de celles des cuirs ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75%.