L'Algérie a réaffirmé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sa position au sujet de la crise qui secoue la Syrie, à l'occasion de la tenue, mercredi à Téhéran, d'une conférence internationale sur la crise dans ce pays sous le thème "solution politique stabilité régionale". Cette conférence, la deuxième du genre après celle tenue le 9 août 2012 à Téhéran, intervient dans un contexte marqué par l'exacerbation du conflit syrien et au lendemain de l'accord entre Moscou et Washington sur la convocation d'une nouvelle conférence internationale sur la Syrie à Genève. Des ministres des Affaires étrangères et des représentants de 44 pays asiatiques, africains, latino-américains et européens, ainsi que des personnalités internationales et des représentants d'organisations régionales et internationales ont pris part à cette conférence, dont la délégation algérienne présidée par le ministre des Affaires étrangères. Medelci réaffirme la position de l'Algérie sur la crise syrienne Au cours de cette conférence, M. Medelci a prononcé un discours dans lequel il a réaffirmé la position constante de l'Algérie pour une solution politique de sortie de crise qui secoue la Syrie. Le chef de la diplomatie algérienne a ainsi plaidé pour l'arrêt de la violence et appelé à l'ouverture d'un dialogue entre l'ensemble des composantes du peuple syrien. Soulignant que l'Algérie se joignait aux efforts internationaux visant le règlement de ce conflit, le ministre a exprimé l'espoir que la conférence prévue à Genève constitue une "étape marquante" dans le processus de résolution de la crise syrienne. Il a appelé tous les protagonistes du conflit syrien à "favoriser la solution politique à travers le dialogue et à s'éloigner de tout ce qui est de nature à alimenter la violence et les combats en Syrie". Les travaux de cette réunion ont été sanctionnés par l'adoption d'un communiqué final qui résume les positions exprimées, en soulignant les convergences pour un règlement politique de cette crise. Ahmadinejad : "L'Iran et l'Algérie ont des intérêts et des ennemis communs " En marge des travaux de cette conférence, M. Medelci s'est entretenu avec son homologue iranien, Ali Akbar Saleh, et également a été reçu par le président de la République islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad. Au cours de cette audience accordée à M. Medelci, le président iranien a mis l'accent sur la nécessité de la coordination et la coopération des nations pour " neutraliser les complots des ennemis comme la création des divergences et la discorde entre elles " avant d'ajouter qu'il fallait travailler sur les " affinités culturelles " pour présenter le " vrai Islam ". Le président Mahmoud Ahmadinejad a, au cours de cette rencontre avec M. Mourad Medelci, souligné que l'Iran et l'Algérie ont " des intérêts et des ennemis communs". "Aujourd'hui les puissances extrarégionales tentent une nouvelle fois de faire main basse sur la région et pour cela elles cherchent à provoquer des divergences ethniques, religieuses et historiques ; malheureusement les hommes politiques des pays de la région sont impliqués dans le plan des ennemis ", a souligné M. Ahmadinejad. De grandes capacités existent pour rehausser le niveau des relations entre Téhéran et Alger M. Ahmadinejad, qui a mis l'accent sur le développement de la coopération entre l'Iran et l'Algérie dans les domaines économiques et commerciaux, soulignant dans ce sens qu'il existait de " grandes capacités pour rehausser niveau des relations entre le Téhéran et Alger que l'on doit activer en faveur des deux nations ". Le chef de la diplomatie algérienne, M Mourad Medelci a pour sa part rappelé le rôle efficient de l'Iran dans les équations régionales et il a plaidé pour la coopération entre Téhéran et Alger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.