Plus de 32 000 éleveurs sont liés avec des contrats avec les transformateurs, alors que le niveau de la collecte du lait est passé de moins de 200 millions de litres en 2009 à plus de 700 millions/an de litres en 2012. Néanmoins, la filière lait fait face à un défi majeur qui est celui d'améliorer la productivité et la maîtrise de l'alimentation, de la santé et la conduite des élevages, des conditions nécessaires pour améliorer la productivité. La filière connaît aussi l'émergence de nouveaux bassins laitiers. L'Etat consacre annuellement entre plus de 46 milliards de DA au soutien de la filière lait pour encourager la production et réduire la facture d'importation, selon l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Et voilà que les Douanes algériennes qui annoncent que les importations algériennes de lait de transformation ont atteint 423,4 millions de dollars, durant les quatre premiers mois de 2013, contre 371 millions de dollars à la même période de l'année écoulée. Ce qui veut dire qu'on remarque une hausse de 14,12%. Ainsi et durant le premier trimestre de 2013, les importations du lait ont totalisé 314,8 millions de dollars en hausse de 11,7%, alors qu'en 2012, la facture avait atteint quelque 700 millions de dollars. En volume les quantités de lait importées ont atteint 112 373 tonnes les quatre premiers mois de 2013, contre 94 877 tonnes à la même période de l'année 2012, également en hausse de 18,44%, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Il faut bien préciser que le développement de la filière lait s'inscrit dans le cadre de la politique agricole, dont l'objectif est de mettre en place une filière laitière intégrée et rassemblant les différents acteurs intervenant soit en amont ou en aval de cette filière (producteurs, collecteurs, transformateurs, structures techniques, office interprofessionnel et fournisseurs des intrants). C'est alors que dans la perspective d'encourager la production locale, l'Etat a mis en place un dispositif de développement de la production laitière nationale qui prévoit entre autres une prime de 4 DA/litre pour l'intégration du lait cru dans le processus de transformation, alors que les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de lait en sachet à partir de lait cru ont une prime de 7 DA/litre. Ce dispositif prévoit également plusieurs mesures incitatives "importantes" au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne. Est-il aussi besoin de rappeler que les importations algériennes de lait de transformation ont atteint 314,8 millions de dollars durant le premier trimestre 2013 contre 281,7 millions de dollars à la même période de l'année écoulée, selon les Douanes algériennes. La facture des laits et produits laitiers a atteint 1,19 milliard de dollars en 2012 contre 1,42 milliard en 2011. Les pouvoirs publics qui subventionnent la poudre de lait importée par l'opérateur public,ONIL, accorde un soutien de plus de 40 milliards DA à la filière lait en vue de développer la production nationale. En 2011, l'Algérie a signé un accord de partenariat avec l'association française Bretagne International pour le développement et la modernisation de la filière lait dans trois wilayas : Blida, Relizane et Souk Ahras.