La coordination de la société civile née il y a quelques mois et regroupant les représentants des wilayas de Béjaïa, Sétif et Bordj-Bou-Arreridj dans le seul but de sortir les localités de la région sud-ouest de Béjaïa, du Nord de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj et de l'ouest de Sétif à travers un projet de création d'une route nationale susceptible de désenclaver ces régions, vient d'avoir gain de cause pour son initiative et qui a selon le wali de Bordj-Bou-Arreridj, reçue l'aval du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal. Ce dernier interpellé par les citoyens de la région lors de la visite qu'il a effectué à la wilaya de Béjaïa au mois d'avril dernier, avait indiqué que la procédure est déjà en bonne voie au niveau des autorités locales de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj en coordination avec les membres de la dite coordination. Et pour preuve, la bibliothèque centrale de l'université de Bordj-Bou-Arreridj vient d'abriter une journée d'étude consacrée à ce projet et porte l'intitulé : "Oued-M'Hadjar- Oued-Boussalem ", c'est-à-dire une route en parallèle à ces deux rivières qui traversent les trois wilayas, soit 19 communes (Médjana-Téniet-Nasr- Hasnaoua- Colla- Djaâfra-El-Main- Ouled-Dahmane-Tassameurt et Zemourah (Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj), Guenzet-Ain-Lagradj et Béni-Ourtilane (Wilaya de Sétif), Béni-Maouche- Seddouk- Ighil et Akbou (Wilaya de Béjaïa). Ces communes limitrophes l'une de l'autre regroupent une population globale de 300 000 habitants. Ce projet qui s'étend sur un linéaire de 80 kilomètres a selon ses initiateurs de la société civile pour objectifs généraux une occupation de ces 19 communes, la création d'actions appropriées du développement économique et social, la localisation des activités productives, la création d'infrastructures et des équipements nécessaires au redéploiement du secteur agricole générateur d'emplois et de revenus. La stratégie choisie pour faire revivre cette région dont le tracé prend son début à partir de la commune de Médjana (Bordj-Bou-Arreridj) pour atteindre la ville d'Akbou (Béjaïa) à travers une altitude de 800 mètres atterrira une fois arrivée à Akbou à 100 mètres d'altitude, c'est-à-dire selon ses concepteurs, il n'y aura plus de blocage de route durant la forte chute de neige dans cette région tout en participant à un développement de l'ensemble de la région en fonction de sa vocation, ses potentialités et sa complémentarité. Cette Route nationale qui a déjà fait l'objet d'attention particulière au niveau des autorités locales de la capitale des Bibans, a été l'objet d'une proposition faite au ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul lors de sa visite à Bordj-Bou-Arreridj au mois d'avril 2011. Ce fut un premier pas dans la réalisation de cette route au statut stratégique et pour le désenclavement total de toute la région puisque la réalisation d'un ouvrage d'art de plus de 20 mètres a été lancée dans le but de sortir les populations reevant de ces communes de leur isolement. Les localités concernées, toutes proches les unes des autres gérées administrativement par les trois wilayas (Béjaïa-Sétif et Bordj-Bou-Arreridj, tout en étant séparées que par l'oued M'Hadjar, un influent de l'oued Boussalem. Au sujet de cette réalisation, le wali de Bordj-Bou-Arreridj a au cours de cette journée d'étude qui a regroupé les membres de la coordination de la société civile, initiateurs du projet, et les présidents des APC et des daïras concernées, annoncé que ce pont a été finalisé et qu'il sera ouvert à la circulation dans peu de temps. Le premier responsable de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj, après avoir chaleureusement félicité les membres de la coordination de la société civile de ces trois wilayas, a souligné que la concrétisation d'un tel projet a requis toute l'attention du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal tant la création de cette route constitue un objectif intermédiaire réaliste qu'il faut atteindre par des actions positives d'encouragement par l'implantation des activités économiques et sociales, un cadre de vie des populations et de la maîtrise qualifiée dans ces régions pour enrayer les tendances actuelles du déséquilibre régionale et surtout la maitrise compétente qui, plus que tout autre mesure contribuera à la stabilisation et l'attraction des populations., note le wali de Bordj-Bou-Arreridj -, M. Azzedine Mechri. Ce dernier prenant à cœur ce projet, dira que " la fiche technique transmise aux services du Premier ministre, sera dès son approbation amplifiée pour aboutir à un brassage permanent des populations à travers cet espace qui sera rationnellement occupé, garantissant ainsi l'intégration socioculturelle qui est le ciment de l'unité nationale ".