Les travaux de réalisation de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud, pouvant accueillir 80 000 habitants, ont été lancés, hier, pour créer à terme un ensemble urbain qui alliera fonctionnalité, modernité et respect de l'environnement. La future ville, fonctionnelle à l'horizon 2020 et localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance d'environ 80 km entre l'actuel Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et de Ouargla, s'articule sur un périmètre d'urbanisation de 2 044 ha, un périmètre d'extension future de l'urbanisme de 1 161 ha, une zone verte existante de 313 ha et une zone d'activité logistique (ZAL) de 965 ha. La première phase du projet, qui concerne l'aménagement du site et la viabilisation, a été confiée à un groupement d'entreprises publiques composé principalement des entreprises du groupe Cosider, de l'ENGCB et de Kahrif, a indiqué à l'APS le directeur général de l'entreprise publique de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud (EVNH), M. Mourad Zeriati. Le projet est lancé après finalisation, en novembre dernier, du schéma d'aménagement de la ville nouvelle et son approbation, le 27 juin dernier, par la commission interministérielle présidée par le représentant du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, a précisé M. Zeriati. D'après son étude d'aménagement, la ville nouvelle de Hassi-Messaoud sera structurée en quatre grands quartiers d'environ 20 000 habitants chacun, avec des structures d'accompagnement administratives, commerciales et socioculturelles, gravitant autour d'un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d'affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerces et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques. Elle est protégée, en plus des parcs et espaces verts de proximité, d'une imposante bande verte devant la protéger des vents chauds du Sud et des tempêtes de sable cycliques. La ville nouvelle est prolongée sur son flanc sud d'une zone d'activité logistique (ZAL), installée, par souci de fonctionnalité, à proximité de la RN-3 et du tracé de la voie ferrée Touggourt-Hassi Messaoud, dont les travaux de réalisation ont été lancés en novembre dernier. La zone résidentielle y occupera 35% de la superficie globale avec une densité de 40 à 45 logements à l'hectare, la zone commerciale 5%, la zone d'équipements 10%, le réseau routier 30% et les espaces verts et parcs 20%, selon les études qui ont été confiées à un groupement solidaire algéro-sud-coréen. Le programme de logements de la ville nouvelle qui est projeté pour un nombre de 18 400 ménages, avec une densité nette de 210 habitants/ha, comportera 8 400 logements collectifs, 5 000 unités semi-collectives et 5 000 autres logements individuels, selon l'étude d'aménagement. Les concepteurs du projet ont voulu donner à la nouvelle "ville-Oasis" un aspect tout à la fois fonctionnel, moderne, respectueux de l'environnement, économe en énergie puisque développant différentes formes d'énergies renouvelables, mais aussi inspiré du cachet architectural des régions du Sud, avec, à titre d'exemple, le recours au patio central dans la conception des constructions d'habitions. Dans sa globalité (étude et réalisation), le processus de réalisation du projet s'étale de janvier 2012 à décembre 2020, avait fait savoir le directeur général de l'EVNH, lors de la présentation du schéma d'aménagement finalisé du projet. La réalisation des travaux de terrassement et les VRD des quartiers prioritaires de la ville nouvelle et des secteurs prioritaires de la ZAL devra s'étendre à décembre 2016, tandis que la période de janvier 2014 à décembre 2019 sera consacrée au déroulement des études et la réalisation des équipements publics (APC, daïra, écoles, tribunal, hôpital, mosquées et autres), selon le même responsable. L'étude d'aménagement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud a été confiée à un groupement algéro-coréen, englobant trois bureaux coréens (Dongmyeong Engineering consultant and architectures, Saman Corporation et Korea land and Housing Corporation) et le bureau algérien BEREP.