Le groupe Dufry est satisfait de la marche de ses affaires et la tendance positive du 2e trimestre se poursuit au 3e a déclaré le CEO Julian Diaz, cette semaine en téléconférence de presse de présentation des chiffres semestriels. Les six mois écoulés ont été marqués par l'intégration de Folli Follie et une fois cela achevé, la marge EBITDA retrouvera le niveau de 2012, a affirmé le patron. Dufry a réalisé au premier semestre 2013 un bénéfice net de 28,9 millions de francs suisses, soit moins que la moitié du résultat au premier semestre 2012. Le chiffre d'affaires s'inscrit à 1,67 9 milliards de francs, soit une hausse de 9,9% sur un an, a annoncé mercredi le groupe de boutiques de duty free. La hausse des coûts liés aux ventes a pesé sur les résultats, mais le groupe table sur une accélération de la croissance au second semestre. L'EBITDA a reculé de 0,9% pour s'inscrire à 218,1 millions de francs, alors que la marge correspondante s'établissait à 13,1% contre 14,5% au premier semestre 2012. Le résultat opérationnel s'est contracté d'un cinquième à 105,6 millions de francs. Le bénéfice brut a pris 10% pour s'établir à 981 millions de francs. Si le chiffre d'affaires a légèrement dépassé les prévisions des analystes, établies à 1,66 milliqrds de francs, les autres résultats s'inscrivent en dessous des estimations. Le bénéfice net après minoritaires était attendu à 39,3 millions de francs et l'EBIDTA à 222,1 millions de francs. La marge brute s'établit à 58,8%, soit le même niveau que l'année passée, les effets d'intégration de l'acquisition en Grèce compensant la hausse de 80 pb dans les autres activités, a indiqué Dufry. La croissance organique s'établit à 2,6% sans inclure les effets extraordinaires. Les acquisitions ont permis d'ajouter 6,9% à la croissance, alors que le taux de change a eu un effet positif de 0,9%. "Je suis très encouragé par les résultats atteints lors du premier semestre. La croissance s'est accélérée lors du deuxième trimestre et nous pouvons à nouveau montrer la solidité de nos affaires", s'est réjoui dans le communiqué Julian Diaz, directeur général de Dufry.
Bonne croissance de la zone EMEA Dans le détail, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie) a vu ses ventes augmenter de 33,9% pour s'établir à 498,8 millions de francs. Sans compter les acquisitions, la hausse serait de 6%. Les affaires de Folli Follie en Grèce ont contribué à 27,9% au chiffre d'affaires de la région. La région Amérique I a constaté un recul de ses ventes de 1,7% à 376,5 millions de francs: les affaires continuent d'être pénalisées par la faillite de Pluna en Uruguay et en Argentine. Dans la zone Amérique II, les ventes se sont repliées de 4,1% à 342,6 millions de francs. Enfin le chiffre d'affaires au Canada et aux Etats-Unis a augmenté de 8,6% à 420,1 millions de francs. Le ratio des charges du personnel sur le chiffre d'affaires s'est établi à 15,4%, contre 15,5% l'an passé. Les coûts liés au personnel se sont alourdies de 9,3% à 256,7 millions de francs. Les coûts liés aux ventes ont augmenté de 18% à 392, millions de francs, dû à l'acquisition de Folli Follie et de la hausse des concessions à l'aéroport de Sao Paulo. L'intégration des activités en Grèce, Folli Follie, est sur bonne voie. "Les affaires y sont perforantes et les prévisions pour les trimestres à venir sont encore plus positives, car la Grèce a constaté une hausse du nombre de touristes", a indiqué Julian Diaz.
Accélération de la croissance au 2e semestre Durant le 2e semestre, l'accent sera encore mis sur la croissance organique, la diversification géographique et l'agrandissement des surfaces de vente. Dans l'ensemble, Dufry a ouvert 8 200 m2 de surface de vente durant le 1er semestre. Le pipeline comprend 48 000 m2 supplémentaires et cela va contribuer à la croissance. La Bourse a pénalisé la performance de Dufry, le titre perdait 2,4% à 121 francs, pour un SPI en hausse de 0,3%. Certains analystes, déçus notamment par le bénéfice, s'apprêtent à réviser leurs prévisions. Le taux de croissance reste peu satisfaisant, a commenté la banque J. Safra Sarasin. La hausse des coûts des concessions étaient certes attendues, mais les coûts liées à l'acquisition se sont révélées plus élevés qu'attendus, ont souligné les analystes. La perspective à long terme de Dufry reste intéressante, estime la banque Notenstein. Mais aux yeux des investisseurs, les résultats décevants publiés mercredi restent sur le devant de la scène et pénalisent à court terme le titre. La banque J. Safra Sarasin confirme sa recommandation "neutral". La valorisation du titre reste très élevée.