La facture des importations de blé pèse toujours lourd sur le dos de l'Etat. En effet, malgré le recul des quantités de blé importé, la facture de ce produit essentiel est en hausse de 17%, durant les huit premiers mois de 2013. Pour plus de précisions, le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis) a indiqué que la facture des importations de blé a atteint 1,52 milliard de dollars au cours de cette période, contre 1,3 milliard de dollars à la même période en 2012. En volume, les importations de blé (tendre et dur) ont atteint 4,223 millions de tonnes contre 4,055 millions de tonnes au cours de la même période de référence, en hausse de plus de 4%, selon les chiffres du CNIS. Les achats de blé tendre, dont le pays est grand consommateur, ont atteint près de 1,14 milliard de dollars pour une quantité de 3,260 millions de tonnes, en hausse respectivement de 29,5% en valeur et de 7,5% en quantités. L'Algérie reste l'un des premiers importateurs de blé au monde notamment en blé tendre dont le pays, grand consommateur, connaît un déficit structurel. Pour le blé dur, les importations ont légèrement reculé à fin août dernier pour atteindre 384,6 millions de dollars (955.807 tonnes) contre 424,9 millions de dollars pour l'achat de 1,022 million de tonnes durant la même période en 2012. Selon les prévisions du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la production céréalière de la campagne 2012-2013 sera "bonne" grâce à de bonnes conditions climatiques. L'Algérie a produit 5,12 millions de tonnes de céréales lors de la campagne 2011-2012 contre 4,24 millions de tonnes en 2010-2011 et 4,5 millions de tonnes en 2009-2010, alors qu'un record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistré en 2008-2009. Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. Avec l'Egypte, l'Algérie est l'un des premiers importateurs de blé au monde, notamment pour le blé tendre. La hausse de la facture des importations des blés "est liée à la conjoncture du marché international des céréales, qui s'affiche tantôt en baisse tantôt en hausse. L'Algérie a saisi l'opportunité des meilleures baisses pour effectuer ses achats sur le marché. Les principaux pays fournisseurs de l'Algérie en blé durant les premiers mois de l'année 2013 sont pratiquement les mêmes que ceux de l'année précédente. Il s'agit notamment de la France, du Canada et des Etats-Unis d'Amérique. Ces chiffres font ressortir que les pays du Maghreb en général, et l'Algérie en particulier restent dépendants des pays américains et européens. Alors qu'autrefois les pays du Maghreb étaient des greniers à blé pour certains pays d'Europe.