Les importations algériennes de blé ont augmenté de 11,5% durant les quatre premiers mois de 2013, malgré une baisse de plus de 7,3% des quantités importées, a-t-on appris auprès des Douanes. La facture des importations de blé a atteint 700,03 millions de dollars les quatre premiers mois cette année contre 627,79 millions de dollars à la même période de référence de 2012, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes obtenus par l'APS. En volume, les importations de blé tendre et dur ont atteint 1,873 million de tonnes les quatre premiers mois de 2013, contre 2,021 millions de tonnes à la même période 2012, en baisse de 7,32%. Les achats de blé tendre ont atteint 557,45 millions de dollars pour une quantité de 1,526 million de tonnes, contre 438,62 millions de dollars et 1,598 million de tonnes à la même période en 2012. Ce sont les importations de blé tendre qui alourdissent la facture céréalière de l'Algérie, qui produit de plus en plus de blé dur et d'orge. Pour le blé dur, l'Algérie a importé durant les quatre premiers mois 2013 pour 142,58 millions de dollars (345.763 tonnes), contre 189,17 millions de dollars pour l'achat de 423.244 tonnes la même période de 2012. OAIC: Saisir les opportunités pour effectuer les bons achats La hausse de la facture des importations des blés «est liée à la conjoncture du marché international des céréales, qui s'affiche tantôt en baisse tantôt en hausse», selon une source proche de l'OAIC, principal importateur algérien de céréales. Néanmoins, l'opérateur algérien saisit l'opportunité des meilleures baisses pour effectuer ses achats sur le marché. Les principaux pays fournisseurs de l'Algérie en blé durant les premiers mois de l'année 2013 sont pratiquement les mêmes que ceux de l'année précédente. Il s'agit notamment de la France, le Canada et les Etats Unis d'Amérique. La production céréalière de la campagne 2012-2013 sera «bonne» grâce à de bonne conditions climatiques, selon les prévisions du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Contrairement à la campagne précédente affectée par la sécheresse, la production dans les régions de l'ouest du pays, qui compte de grandes wilayas productrices comme Tiaret et Tissemsilt, sera «appréciable» grâce à une bonne pluviométrie et une amélioration du travail technique des agriculteurs. Les importations algériennes de blé ont reculé en valeur de près de 26% en 2012 par rapport à 2011, année durant laquelle les achats ont connu une forte hausse de 125% par rapport à l'année d'avant pour une valeur de 2,11 milliards de dollars. L'Algérie a produit 5,12 millions de tonnes de céréales lors de la campagne 2011-2012 contre 4,24 millions de tonnes en 2010-2011 et 4,5 millions de tonnes en 2009-2010, alors qu'un record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistré en 2008-2009. Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. L'Algérie est l'un des premiers importateurs de blé au monde, notamment pour le blé tendre, la demande locale étant importante.