En visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Skikda, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a mis l'accent sur l'importance du projet de la ferme pilote d'élevage de crevette d'El Marsa. Selon le ministre, le projet en question permet d'accompagner les jeunes dans le métier de l'aquaculture, notamment, d'augmenter la valeur ajoutée à cette wilaya qui vit essentiellement de la pêche et du tourisme. Par ailleurs, M. Ferroukhi a soutenu que la ferme est un réel " succès " pour l'économie nationale en général. M. Ferroukhi a, en outre, mis en avant les potentialités qui existent dans la ferme. Dans ce sillage, il a souligné que "les efforts consentis ont commencé à apporter leurs fruits, c'est pour cela, qu'il est impératif de mettre les bouchées doubles dans le travail sur le terrain, afin d'améliorer le rendement du projet ". Sur un autre angle, le ministre a tenu à préciser que la ferme est aujourd'hui au "stade de la maturité". En effet, pour lui, les chercheurs algériens qui en sont responsables ont réussi à "relever le défi et à maîtriser les techniques aquacoles modernes". Le ministre a, entre autre, mis en exergue les vertus du partenariat avec la Corée du Sud dans la réalisation de la ferme. A cet effet, il a rassuré que " l'Algérie a réussi, à travers un partenariat, à maîtriser les techniques de l'aquaculture moderne ". Avant de poursuivre, " à l'avenir, on travaillera d'arrache-pied pour étendre ce partenariat ". Sur le même registre, le ministre a rassuré que les investisseurs privés désirant se lancer dans ce créneau pourront bénéficier de l'accompagnement des cadres nationaux formés par les experts sud-coréens aux techniques de crevetticulture. Egalement, le ministre a indiqué que, dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi, le ministère tâche à ouvrir ce créneau aux diplômés des universités et des Instituts nationaux et à leur assurer des formations et un accompagnement lors de la phase de lancement de leurs projets. A ce sujet, il a mis l'accent sur la nécessité d'encourager l'investissement des privés dans le secteur, tout en précisant que beaucoup de travail reste à faire. De surcroît, il est a préciser, qu'auparavant, M. Ferroukhi s'est déplacé au port d'El Marsa, où il s'est enquis des activités de ce port. Durant ce déplacement, le ministre s'est entretenu avec les pêcheurs, avant d'inaugurer une unité de production de glace réalisée dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), puis une unité privée de pêche de sardines. Placée sous la tutelle du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture de Bou Ismail (Tipasa), la ferme pilote d'El Marsa a été lancée en mars 2009 sur une superficie de 15 hectares extensible pour un coût de 210 millions de dinars fournis par l'Algérie, en plus de 2,3 millions de dollars représentant la contribution du partenaire sud-coréen. Précisons que la ferme comprend huit bassins dont quatre réalisés par le partenaire sud-coréen et quatre par la partie algérienne. Leur capacité totale de production est d'environ 5 tonnes/an. Elle dispose également d'une écloserie capable de produire entre 20 et 30 millions de larves par an, outre une station de pompage d'eau de mer, des logements d'astreinte, une salle de conférence et un laboratoire scientifique. La ferme d'El Marsa a pour vocation de jouer un rôle pilote pour le développement de cette activité au niveau de la région. Par ailleurs, les investisseurs intéressés par l'élevage de la crevette pourront, désormais, profiter pleinement des connaissances acquises par l'encadrement algérien, d'autant que les écloseries disposent de 10 millions d'alevins qui peuvent servir, d'ores et déjà, de reconstituer une ressource très prisée et qui ne cesse de diminuer. En tous les cas, chez le ministre, on affiche un réel optimisme sur les résultats de cette première expérience, et de ce projet pilote. Bref, ceci dit, la ferme constitue une aubaine pour les professionnels du secteur.